Deux semaines après le coup d’état au Niger, comme la plupart des chefs d’État de la CEDEAO, le président talon est catégorique : Pas question de laisser les putschistes rester au pouvoir par les armes.
« Si nous laissons faire, notre sous-région va être désintégrée, si nous laissons faire le Niger sera désintégré », a prévenu le chef d’État béninois à la sortie du sommet extraordinaire du jeudi dernier à Abuja au Nigéria. Selon Patrice Talon, la seule et unique voie pour accéder au pouvoir pour le moment c’est celle des urnes. Toutes autres options comme celle des « armes » ne sera pas acceptée dans l’espace CEDEAO.
C’est pourquoi, « en aucune manière, la CEDEAO n’acceptera que les coups d’État deviennent le moyen essentiel, le moyen unique par lequel les gouvernants des pays doivent être désignés », a-t-il tranché. Pour le président béninois, même s’il reconnaît qu’il peut y avoir des problèmes avec le système démocratique dans un pays donné, il revient aux acteurs de ce pays de régler les problèmes par la négociation, le dialogue. « Le temps où on réglait tout avec les armes est dépassé », a-t-il indiqué et de prévenir : « nous avons décidé que c’est par la force que la mauvaise force sera vaincue ».
Le chef d’État béninois espère donc que la junte au pouvoir au Niger va accepter de négocier avec la CEDEAO et quitter le pouvoir dans les plus brefs délais.