Si à Porto-Novo, capitale du Bénin, la reconstruction de l’un de ses marchés situé au quartier Ouando connait quelques retards dans son achèvement, ce n’est nullement du fait d’un vodoun qui aurait été déplacé de force de son lieu devant abriter ledit marché et qui mécontent, bloque l’avancée des travaux.
« Le fétiche du Marché de Ouando après consultation de l’oracle refuse d’être déplacé. Il fût déplacé de force et bienvenus les problèmes…» Voilà l’un de ces nombreux messages qui circulent sur les réseaux sociaux expliquant les causes du retard observé dans la construction du “marché Ouando”.
Interrogé à la faveur d’une rencontre avec la presse en ligne, le Porte-parole du gouvernement béninois a rejeté en bloc cette affirmation et a donné la “vraie raison” liée au retard. Selon Wilfried Léandre Houngbédji, avant même le démarrage de la construction du marché, le problème s’était posé. Le ministre du cadre de vie et le préfet de l’Ouemé se sont rapprochés des dignitaires de la divinité en question afin de négocier son déplacement ; ce qui a été accepté. « Ils [les vodoun] n’ont pas empêché le démarrage des travaux et ils n’empêchent pas l’évolution», a fait observer le Porte-parole.
Selon lui, le retard est imputable à l’entreprise en charge de la construction du marché. C’est pour cela qu’elle a été “déclassée”. Mieux, même si un projet sérieux est planifié pour être réalisé sur une durée, il y a souvent des cas de force majeure. « N’oubliez pas que nous avons lancé ces marchés au moment où la Covid-19 commençait avec la fermeture des usines…», a-t-il rappelé.
La bonne nouvelle, c’est que ces marchés qui ont connu un retard d’achèvement seront livrés au plus tard le 6 août 2023.