Après plus d’un an de détention, les quatre agents français de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) arrêtés au Burkina Faso pour espionnage présumé ont été libérés ce jeudi 19 décembre 2024. Ce dénouement a été rendu possible grâce à une médiation marocaine menée sous l’égide du roi Mohammed VI.
L’affaire avait éclaté le 1er décembre 2023, lorsque les agents de la DGSE, en mission pour soutenir l’Agence nationale des renseignements (ANR) burkinabè, furent arrêtés pour des activités présumées d’espionnage. Leur détention dans des lieux tenus secrets avait amplifié les tensions entre le Burkina Faso et la France, exacerbées par des revendications politiques et économiques du régime burkinabè.
Le rôle déterminant du Maroc
Dans un communiqué officiel, l’Élysée a exprimé sa gratitude au roi Mohammed VI pour sa médiation réussie. Le président Emmanuel Macron, lors d’un échange téléphonique avec le souverain marocain, a salué « l’excellence des relations entre la France et le Maroc » ayant permis cette issue favorable.
La diplomatie marocaine a confirmé cette médiation, soulignant « les bonnes relations unissant le royaume du Maroc et la république du Burkina Faso », et précisant que le capitaine Ibrahim Traoré, dirigeant burkinabè, a été « sensible aux efforts de Sa Majesté le roi ».
Avant l’intervention marocaine, des tentatives de médiation avaient été entreprises, notamment par le président togolais Faure Gnassingbé, sans succès. Le Burkina Faso avait exigé des contreparties financières et l’extradition d’opposants réfugiés en France, conditions auxquelles Paris n’avait pas accédé.