Au Bénin, les ombres du passé resurgissent, rappelant des événements tragiques survenus sous le règne de l’ancien président Boni Yayi.
Le pouvoir en place au Bénin n’a pas tardé à répondre aux récentes allégations de l’opposition concernant des menaces pesant sur les responsables du parti “Les Démocrates”, dirigé par l’ancien président Boni Yayi. Lors du point de presse du Conseil des ministres ce mercredi 14 février, le Secrétaire général adjoint du gouvernement et Porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a réagi aux accusations portées à l’encontre du gouvernement Talon.
Wilfried Léandre Houngbédji a rappelé un événement survenu au début du mandat de Boni Yayi, lorsque ce dernier aurait prétendu être la cible d’une tentative d’assassinat dans les environs de Savè.
“Au début de son magistère a la tête de ce pays en 2006-2007, il vous souviendra que le même président du parti Les Démocrates aujourd’hui avait inventé une tentative d’assassinat sur sa personne alors même qu’il était dans les Collines, dans les encablures de Savè dans ses pérégrination de l’époque (…) ayant découvert du fait de l’insécurité qui sévissait, des troncs d’arbres sur la route, on nous a vendus qu’il y avait un plan pour l’assassiner parce qu’il luttait contre la corruption “, a-t-il raconté.
En évoquant les “cadavres” du passé, M. Houngbédji a mentionné deux cas particuliers : celui de Pierre Urbain Dangnivo, disparu avec son véhicule sous le règne de Boni Yayi sans qu’aucune clarification n’ait été apportée jusqu’à ce jour, ainsi que celui de Bernadette Sohoudji Agbossou, ancienne ministre liquidée dans des circonstances non élucidées.
“Personne n’a oublié que c’est sous son magistère que monsieur Pierre Urbain Dangnivo a disparu avec son véhicule entier et à ce jour aucune clarification n’a été faite. Personne n’a oublié les conditions dans lesquelles madame Sohoudji Agbossou qui avait pourtant été sa ministre a été liquidée et à ce jour, cela n’a pas été élucidé.”, rappelle Houngbédji. Ces exemples, selon le porte-parole, témoignent des pratiques controversées qui ont marqué l’ère Yayi.
Mai 2019
En réfutant les accusations portées par l’opposition, Houngbédji a affirmé que de telles méthodes ne correspondaient pas à celles du président Talon et de son gouvernement. Il a également rappelé les événements survenus en 2019, tels que le recrutement de chasseurs dozos pour affronter les Béninois, ainsi que les menaces de mobilisation pour créer des troubles dans les rues de Cotonou.