Le gouvernement congolais a répondu au président rwandais Paul Kagame suite à ses propos tenus lors de sa visite d’État au Bénin.
«Une partie du Rwanda a été donnée au Congo et à l’Ouganda », avait déclaré le Chef d’État rwandais, Paul Kagame, le 15 avril dernier lors d’une conférence de presse au Bénin en marge de sa visite d’État.
Selon l’hôte de Patrice Talon, la crise sécuritaire actuelle dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) et la situation dans la région sont liées à l’établissement des frontières réalisés au cours de la période coloniale.
«En ce qui concerne le M23, les Congolais ont bénéficié de l’héritage rwandais, les frontières qui ont été construites durant la période coloniale ont affecté et divisé nos peuples. C’est évident. Vous pouvez remonter dans l’histoire», avait-il ajouté. Il explique alors que la crise avec le mouvement M23 n’est pas la véritable source de tension dans la région mais plutôt les frontières tracées à l’époque coloniale.
Des déclarations qui ont provoqué une vive réaction de la part des autorités congolaises. Selon RFI, «Le président Kagame a transgressé l’histoire », a réagi le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Et d’ajouter :«Ce qu’il n’a pas dit c’est que c’est lui qui est à la base et la cause de tous les problèmes que nous avons à l’Est depuis plus de vingt ans.»
Il s’agit là d’une nouvelle provocation car, il faut le rappeler, «ce n’est pas la première fois que des officiels rwandais évoquent cette histoire de frontières. Déjà, au mois de février, un ministre de Paul Kagame avait tenu le même discours lors d’un déplacement au Sénégal», a confié le média.