En visite au Bénin, le président rwandais, Paul Kagame a affirmé que les pays concernés par le règlement du conflit entre le Rwanda et certains de ses voisins notamment le Congo avec le M23 tourne en rond dans la résolution du problème.
À Cotonou, les déclarations de Paul Kagame montrent que le règlement des différends entre son pays et le Congo peine à aboutir à un succès depuis des années. En conférence de presse au Bénin avec son homologue béninois, le président rwandais fait constater que depuis des années, rien ne bouge véritablement pour trouver une solution pacifique avec le Congo, cela en dépit de sa volonté. « Le problème du Congo, le problème de la région ou même le problème du Rwanda n’est pas le problème du M 23. Le M23 est la résultante de plusieurs autres problèmes qui n’ont pas été résolus depuis des décennies maintenant.», a-t-il soutenu.
Selon lui, les problèmes qui ont débouché sur un conflit en 2012 vont au-delà de sa personne et de celle du président Tshisekedi. « Aujourd’hui nous sommes en 2023, onze ans après, le problème existe toujours. Cela veut dire que le problème n’a pas été résolu comme cela se doit. Tous les pays africains ont été impliqués dans la résolution de cette crise mais personne n’a pu réussir.», a-t-il remarqué.
Sur le point précis du M23, le président Paul Kagame donne des détails : « En ce qui concerne le M23 et toutes les personnes liées au M23, les Congolais qui ont bénéficié d’un héritage rwandais, les frontières qui ont été bâties durant la période coloniale, ont divisé nos peuples et une partie du Rwanda qui a été donnée à l’Est du Congo, le Sud à l’Ouganda.»
Aujourd’hui, il souhaite que toutes les parties s’engagent effectivement pour régler les problèmes : « Nous ne pouvons pas continuer à nous plaindre éternellement du problème alors que nous connaissons effectivement là où il y a le nœud. C’est un peu comme si on ne souhaite pas nous mêmes résoudre le problème et on tourne autour du pot malheureusement.»
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Loin de désespérer, l’hôte de Talon garde espoir « qu’avec l’implication de tous les pays de la sous région, cette question sera finalement résolue de manière définitive.»
