Depuis le lundi 6 mai 2024, les embarquements du pétrole nigérien via la station terminale du pipeline à Sèmè-Podji sont suspendus. Cette décision des autorités béninoises intervient en réponse au refus de leurs homologues au pouvoir à Niamey d’ouvrir les frontières entre le Niger et le Bénin, arguant que le gouvernement béninois serait favorable à une présence militaire française sur son territoire.
Lameteo a recueilli les opinions de quelques citoyens béninois sur cette nouvelle tournure des relations diplomatiques entre le Bénin et le Niger.
“Je pense que c’est légitime de la part du gouvernement de prendre ces dispositions-là et d’attendre également la réponse du président du Niger. Vous ne pouvez pas regarder quelqu’un de haut et attendre que la personne vous permette quand même de faire vos marchés. L’embarquement du pétrole du Niger, c’est un marché.”, explique un citoyen interrogé.
Cependant, cette décision n’est pas sans conséquences, comme l’explique un autre : “La junte au pouvoir au Niger pourrait durcir encore le ton, pourrait solliciter la justice internationale parce que c’est peut-être un accord qui a été signé entre le Niger et le Bénin.”