Le rapport 2021-2022 de Amnesty International présenté le mardi 29 mars 2022 à Amnesty Bénin, a émis plusieurs griefs contre le Bénin et relatifs au respect et à la promotion des droits de l’homme. Liberté d’expression et détentions arbitraires, droit à un procès équitable, recours excessif à la force, droit à la santé… sont entre autres les rubriques visées par Amnesty International.
Dans la rubrique de la liberté d’expression, Amnesty International reproche essentiellement au Bénin la culpabilisation de certaines personnes sous le chef de « harcèlement par le biais d’une communication électronique » qui a coûté la liberté à plusieurs citoyens. Selon l’institution, « le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a estimé la définition « vague et trop large » dans un avis rendu en octobre 2020 ».
Amnesty International déplore le caractère inéquitable de certains procès qui, au regard du Département d’État américain « faisaient craindre de graves ingérences politiques dans la justice béninoise ».
« Des manifestations et des émeutes dans différentes villes du nord et du centre du pays plusieurs jours avant l’élection présidentielle du 11 avril » et ayant occasionné plusieurs morts, n’ont pas échappé à l’œil observateur de Amnesty International. « Selon la Commission béninoise des droits de l’homme, au moins cinq personnes ont été tuées par balle par les forces gouvernementales à Bantè et Savè, dans le département des Collines », nous informe le rapport. Il n’a pas passé sous silence le caractère obligatoire de la vaccination contre la pandémie de Covid-19 qui constitue une sensible restriction des libertés individuelles.
Amnesty International dans son rapport, a toutefois salué la condamnation de personnes coupables d’actes de violence, de traitements inhumains et dégradants, en raison des orientations sexuelles de leurs victimes qui sont les LGBT.
