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Le Bénin sur la crise au Niger : “Il nous faut être réalistes et revoir nos exigences”

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Le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Olushegun Adjadi Bakari, a abordé la situation délicate au Niger et la réponse de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) face au coup d’État. C’était dans un entretien avec Jeune Afrique.

L’une des questions posées au ministre des Affaires étrangères du Bénin, Olushegun Adjadi Bakari, portait sur la mise en place par la CEDEAO d’un comité chargé de négocier avec la junte nigérienne, avec pour objectif d’élaborer une feuille de route visant à mettre fin rapidement à la période de transition. La question sous-jacente était alors : le rétablissement de Mohamed Bazoum dans ses fonctions n’est-il plus d’actualité ?

Le ministre Bakari a répondu avec pragmatisme, soulignant que quatre mois se sont écoulés depuis le coup d’État, et que la situation actuelle exige une approche réaliste et une révision des exigences initiales. “Il nous faut être réalistes, et revoir nos exigences. Le gouvernement du président Bazoum a été renversé, c’est un état de fait. Il nous faut sortir de cette situation, aller de l’avant. Et, pour cela, négocier avec le CNSP [Conseil national de sauvegarde de la patrie] un retour rapide à l’ordre constitutionnel”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

Il a admis que les exigences antérieures peuvent ne plus être réalisables dans le contexte actuel, mais a souligné un objectif minimal : la libération de Mohamed Bazoum, de sa famille et des membres de son gouvernement. Ce geste, selon Bakari, serait un signal fort nécessaire pour entamer des négociations sérieuses et éventuellement lever graduellement les sanctions imposées.

“Nous savons que les exigences passées ne sont pas réalisables, mais nous avons un minimum [d’objectifs] à atteindre : la libération de Mohamed Bazoum, de sa famille et des membres de son gouvernement. C’est un geste fort qui est attendu de la part du CNSP si l’on veut se diriger vers des négociations et, à terme, vers une levée graduelle des sanctions”, a souligné le ministre.


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