Le membre du parti Union Progressiste le Renouveau (UPR), Gildas Aizannon, a été l’invité de l’émission « Zone franche » sur Canal 3 Bénin ce dimanche 15 octobre, où il a exprimé son insatisfaction quant aux résultats de la lutte contre la corruption sous la présidence de Patrice Talon.
Sans mâcher ses mots, Gildas Aizannon a évoqué ouvertement les efforts entrepris par le gouvernement de Patrice Talon pour éradiquer la corruption dans le pays. Il a reconnu que le président Patrice Talon a pris des mesures importantes en créant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) pour lutter contre la corruption. Cependant, il estime que ces mesures ne sont pas suffisantes pour éliminer ce fléau.
« J’estime que le président Patrice Talon, c’est vrai, il est allé loin. On a créé la CRIET, mais je ne comprends pas pourquoi la corruption doit avoir la peau aussi dure. Ce n’est pas la faute de Patrice Talon, c’est la faute d’un système qu’il faut dater davantage », a déclaré Aizannon.

Le membre de l’UPR a mis en avant le paradoxe de certaines nominations au sein du régime en place. Il a souligné que des individus nommés, et parfois même soupçonnés d’être proches du régime, sont impliqués dans des actes de mauvaise gouvernance. Cela va à l’encontre de l’objectif du président Patrice Talon, qui est, selon M. Aizannon, l’assainissement des finances publiques et la rigueur dans la gouvernance.
« Que des gens nommés par le régime et parfois même qu’on soupçonne d’être proches du régime soient trempés dans des actes de mauvaise gouvernance, alors que l’objectif du président Patrice Talon, c’est justement l’assainissement de nos finances publiques, c’est la rigueur dans la gouvernance, et donc il faut encore plus de résultats, mieux que par le passé », a-t-il ajouté.
Il faut souligner que l’UPR est un parti politique faisant partie de la mouvance présidentielle au Bénin.