Un groupe d’élus communistes au conseil de Paris envisage de transformer les propriétés détenues en France par le clan de l’ancien président gabonais Ali Bongo en logements sociaux. Cette proposition, qui sera soumise au conseil de Paris à partir du 3 octobre, est fondée sur un arrêt de la Cour d’appel de Paris de 2022.
La famille Bongo qui a été au pouvoir pendant des décennies au Gabon, détient de nombreuses propriétés en France, dont au moins 21 à Paris, selon le groupe communiste, rapporte BFM. La valeur minimale de ces biens est estimée à 85 millions d’euros soit plus de 55 milliards de francs CFA et tous font l’objet de saisies pénales. Un arrêt de la Cour d’appel de Paris de 2022 a établi que ces propriétés avaient été acquises avec de l’argent provenant de détournements de fonds publics et de délits de corruption, notamment liés à des sociétés pétrolières.

Nicolas Bonnet Oulaldj, président du groupe d’élus communistes, a déclaré qu’ils souhaitaient que l’État français récupère ces biens et les cède à la ville de Paris à un prix réduit, avant de les transformer en logements sociaux. Cette initiative vise à lutter contre le déficit de logements sociaux à Paris, en particulier dans les 6e, 7e, 8e et 16e arrondissements.
Cependant, il est important de noter que la restitution de ces biens aux autorités françaises ne pourra se faire sans l’accord des autorités gabonaises, comme l’a souligné l’ONG Transparency International. L’ONG rappelle que l’argent issu de la confiscation des biens mal acquis ne doit pas appartenir à la France, mais plutôt être restitué à la population gabonaise, conformément au mécanisme de restitution prévu.