Au Bénin, dans le cadre de la lutte contre les arnaques, les escroqueries et autres délits d’ordre cybercriminel, l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC) procède à des arrestations régulières de présumés cybercriminels. Le président de Internet Society Bénin s’est réjouit de la traque en cours contre les cybercriminels et indique d’autres mesures à prendre.
L’organisation “Internet Society Bénin” dont la mission fondamentale est d’assurer un internet ouvert, sécurisé et accessible à tous se félicite de la vague d’arrestation en cours des cybercriminels communément appelés « gayman ». Et pour cause, selon son président, Hervé Hounzandji, dans l’espace sous-régionale africaine, le Bénin fait partie des pays qui n’ont pas une bonne image à l’internationale à propos de la sécurité sur l’internet. « En France, si vous dites que vous êtes Béninois, Ivoirien ou Nigérian, on vous appelle des brouteurs (cybercriminels)… Cela donne une très mauvaise image du Bénin à l’extérieur.», a-t-il déclaré lors d’une sortie médiatique sur le plateau de Café Médias Plus, vendredi 3 mars dernier.
Pour le président de Internet Society Bénin, il faut multiplier les actions de répression contre les personnes reconnues coupables par la justice et s’attaquer à leurs biens pour décourager à d’autres potentiels candidats à la cybercriminalité.
« Quand on prend un cybercriminel, il ne faut pas juste le mettre en prison. Tous leurs biens, non seulement il faut saisir, mais il faut les mettre en vente publique. Il faut mettre l’argent que cela va générer dans le compte du trésorier public.», a-t-il indiqué.
Si Hervé Hounzandji, par ailleurs, ingénieur en informatique, prône zéro tolérance à l’égard des cybercriminels, il souhaite aussi que l’État pense à la reconversion de certains, une fois leur peine purgée. « Parmi les cybercriminels, il y a des gens hyper intelligents qu’on peut recruter à d’autres fins », a-t-il suggéré.
Pour rappel, c’est une loi adoptée en 2011 qui consacre tout un chapitre ( Chapitre XV: “Des infractions cybernétiques, informatiques et de leur répression”) à la cybercriminalité.