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Coup d’État au Niger : comprendre la position du Bénin vis à vis des putschistes

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Que comprendre de la position du Bénin vis à vis de la junte militaire au pouvoir au Niger ? Deux éléments d’analyse.

Le Bénin est l’un des pays de la sous-région ouest-africaine qui ont clairement affiché leur position vis-à-vis du coup d’État contre le président Bazoum du Niger.Son engagement découle principalement de deux éléments : le respect des engagements internationaux et la stabilité de la région.

Respect des institutions régionales et continentales

« Il s’agit d’aller libérer une autorité démocratiquement élue, prise en otage par des personnes qui avaient la charge de sa sécurité… Il s’agit d’aller libérer et de réinstaller un président régulièrement élu », a soutenu le chef de la diplomatie du Bénin, Olushegun Adjadi Bakari, le 03 août dernier au micro de RFI. Cette posture du Bénin est en harmonie avec celle de la CEDEAO. En effet, le Bénin est membre d’organisations régionales telles que la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et l’UA (Union africaine). Ces organisations ont des protocoles et des mécanismes pour promouvoir la paix, la sécurité et la démocratie dans la sous-région et en Afrique entière. Sa position est celle de l’organisation et ses membres réunis le 30 juillet à Abuja au Nigéria, aux lendemains du coup d’État. À la sortie du sommet extraordinaire des chefs d’État du 10 août dernier, le président béninois Patrice Talon a réaffirmé que ses paires et lui étaient en conclave afin de «protéger les droits, de protéger les droits de l’Homme, de protéger la démocratie, la bonne gouvernance pour l’intérêt, pour le développement de nos pays». En appliquant les sanctions prononcées par la CEDEAO, le Bénin respecte ainsi ses engagements internationaux.

Conséquences de l’instabilité

Le Bénin est conscient des conséquences néfastes que les coups d’État et l’instabilité politique dans un pays voisin peuvent avoir sur la région. L’instabilité peut entraîner des perturbations économiques, des déplacements de population, et même aggraver des problèmes de sécurité transfrontalière tels que le terrorisme et le trafic illicite. Le Bénin, en tant que voisin du Niger, comprend que si ce pays est déstabilisé, l’insécurité grandirait plus. Par conséquent, il sera obligé de consacrer encore plus de ressources pour y faire face, lesquelles ressources sont nécessaires pour l’amélioration des conditions de vie des populations. « Si on laisse faire, le Niger sera désintégré, la sous région sera désintégrer », a prévenu le président Talon.

Aurel ADANKPO SIMÉON

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