Avec des membres du gouvernement béninois, l’Institut national de la femme (INF) a participé jeudi 11 avril 2024, à une séance d’écoute et d’échanges avec les étudiants en médecine et les enseignants de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) et de l’Institut national médico-sanitaire (INMeS) de Cotonou.
Une séance d’écoute et d’échanges, organisée conjointement par le gouvernement béninois et l’INF, s’est tenue jeudi dernier avec les étudiants en médecine et les enseignants de la FSS et de l’INMeS de Cotonou. Cette rencontre visait à sensibiliser sur le harcèlement sexuel et les violences basées sur le genre (VBG), des thématiques pour l’éthique et le respect dans le domaine médical.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin a appelé à une vigilance accrue des enseignants et des professionnels de la santé pour prévenir le harcèlement sexuel, qualifiant cette problématique de « mal insidieux qui sévit, qui a été et qui demeure encore un sujet tabou mais qui décime le moral, la psychologie, le cœur, le tréfonds de l’âme de ces âmes innocentes ».
De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur a encouragé les participants à dénoncer tout acte portant atteinte à leur dignité.
Recommandations et mesures de répression
La présidente de l’INF, Me Huguette Bokpè Gnacadja, a formulé des recommandations aux enseignants et aux acteurs du secteur médical pour éradiquer le harcèlement sexuel. Elle a souligné que la relation pédagogique doit primer et que tout abus de pouvoir ou exploitation est inacceptable. « Il faut que les enseignants se consacrent exclusivement à instruire, à continuer d’éduquer les apprenants et à leur léguer de bonnes valeurs. En aucun cas, un enseignant ne doit estimer qu’il peut embarquer un étudiant dans une aventure sexuelle dont la fin, à l’initiative de l’étudiant, peut lui coûter très cher ou valoir le sabotage de ses notes. Chaque enseignant est invité à éviter les pièges d’une trop grande proximité affective avec ses apprenants.», a-t-elle martelé.

Des mesures de répression sévères évoquées, ont été confirmées par la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé. « Ce sont des faits graves qui se produisent depuis toujours et qui dorénavant, seront sévèrement punis. (…) Si confirmation est donnée à la dénonciation après enquête, répression s’en suivra, sans état d’âme.», a indiqué la ministre.
Les échanges participatifs ont permis aux participants de clarifier leurs interrogations et de comprendre les voies de dénonciation et de recours en cas de violences sexistes ou de harcèlement. L’INF a également assuré de son soutien psychologique et juridique aux victimes de VBG.