Quelle est la suite après l’adresse du président Talon demandant à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), d’engager des consultations avec les acteurs de la presse nationale afin de réformer le secteur pour le redynamiser ? La question a été posée au Porte-parole du gouvernement qui y apporte une réponse.
” Je voudrais assigner une mission particulière à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication ” celle ” d’engager des consultations sérieuse avec les acteurs de la presse nationale afin de proposer au gouvernement assez vite les axes d’une réforme ambitieuse et pertinente du secteur ”, avait lancé le président Talon le 12 janvier dernier lors d’une cérémonie de présentation des vœux avec les corps constitués de la République à Cotonou.
Face aux professionnels des médias en ligne, vendredi 20 janvier dernier, Wilfried Léandre Houngbédji Porte-parole du gouvernement répondant à une question sur la suite à donner à l’invitation du Chef de l’État, a précisé ce que le gouvernement attend de la HAAC et des acteurs des médias.
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« L’ambition du gouvernement, l’ambition du président de la république de faire advenir de véritables grandes et prospères entreprises de presse dans notre pays pour que les acteurs vivent bien de leur métier est affirmée, à la face du monde», a d’abord soutenu Wilfried Léandre Houngbédji et d’ajouter : « le Chef de l’État attend les conclusions de vos débats, de vos réflexions avec la HAAC pour savoir dans quel sens arbitrer, ou quel choix faire par le gouvernement afin d’apporter maintenant le coup de pouce que le gouvernement ou l’État pourrait apporter pour favoriser l’essor de cette corporation.»
Selon lui, il ne revient pas au gouvernement de prendre le lead de la réflexion. Si le gouvernement décide de montrer le sens dans lequel il faut aller, certains penseraient à une violation des franchises de la presse et parleraient de contrôle et embrigadement de la presse, a-t-il soutenu.
Ce qu’il faut faire
« C’est à la HAAC et à vous ( Les professionnels des médias, ndlr) de dire maintenant au président de la République : ” Monsieur le président, nous avons entendu votre appel, nous partageons la même ambition que vous parce que nous nous sommes toujours préoccupés de l’état de la presse dans notre pays. Donc nous voulons effectivement qu’il y ait de grandes entreprises de presse. Est-ce que notre pays a le marché qu’il faut ? Est-ce que l’économie des médias au Bénin est assez favorable au foisonnement des titres tel que nous les connaissons ? Qu’il s’agisse des télés, des radios, des journaux, des nouveaux médias sur le Web, est-ce que l’environnement est favorable ? Si oui, comment optimiser ? Si non, qu’est-ce que nous faisons ? Est-ce qu’on va rationaliser ce paysage ? Est-ce qu’on va trouver les moyens de nous regrouper comme vous avez forcer la main aux partis politiques pour que nous ayons des partis plus responsables et plus cohérents ? Comment faire pour que plus aucun acteur des médias ne lance une initiative en comptant sur la publicité que l’État pourrait lui donner ou sur l’aide de l’État à la presse ? Ou si éventuellement quelque chose vient de l’État, ce serait en appoint mais ce ne serait pas l’exclusif . » Voilà autant de questions soulevées par le Porte-parole du gouvernement, lui-même, ancien journaliste.