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Affaire récépissé parti Le Libéral et corruption au ministère de l’Intérieur du Bénin : la CRIET livre les premiers éléments

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Dans un point de presse tenu le vendredi 16 mai 2025, le procureur spécial de la CRIET, Mario Mètonou, a révélé l’ouverture d’une enquête sur une affaire de corruption impliquant des agents du ministère de l’Intérieur dans le processus de reconnaissance officielle du parti politique « Le Libéral ».

Le Parquet spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a annoncé ce vendredi 16 mai 2025 l’ouverture d’une enquête pour corruption impliquant des agents publics du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, dans le cadre de la procédure de reconnaissance du parti politique dénommé « Le Libéral » (LLB).

« Le 13 mai 2025, le parquet spécial a été saisi de faits présumés de corruption impliquant des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique », a déclaré Mario Mètonou, procureur spécial de la CRIET.

Parmi les personnes interpellées figurent le Directeur des Partis Politiques et des Affaires Électorales, ainsi qu’un cadre de la Direction des Affaires Intérieures et des Cultes. Richard Boni Ouorou, personnalité politique et porteur du projet de parti « Le Libéral », a été arrêté dans la soirée du jeudi 15 mai.

L’affaire porte sur des sommes d’argent prétendument versées pour accélérer la procédure d’obtention du récépissé de reconnaissance du parti. Selon le procureur, le Directeur des Partis Politiques a reconnu qu’une somme de douze millions de francs CFA lui avait été proposée, mais affirme n’avoir effectivement reçu que cinq millions. Une perquisition à son domicile a permis la saisie de cette somme.

De son côté, Richard Boni Ouorou déclare avoir versé au total sept millions de francs CFA, en trois tranches : un million avant le congrès du parti le 5 avril 2025, puis deux versements de trois millions les 26 et 28 avril. Ces déclarations divergentes alimentent une enquête en cours pour établir les responsabilités.

« Les faits ainsi établis s’analysent en corruption d’agent public, infraction prévue et punie par les articles 335, 336 et suivants du code pénal », a précisé le procureur. Il a également rappelé que la loi béninoise punit aussi bien celui qui offre un pot-de-vin que celui qui l’accepte, même sous la pression de sollicitations répétées.

« Céder aux sollicitations d’un agent public et lui faire des dons vous rend coupable de corruption au même titre que lui », a insisté Mario Mètonou.

La peine encourue pour ce type d’infraction est la réclusion criminelle de cinq à dix ans, assortie d’amendes et de confiscations.

Le parquet spécial a réaffirmé sa détermination à lutter contre la corruption sous toutes ses formes et a invité les citoyens à dénoncer toute tentative ou acte avéré. « Nous encourageons tous nos concitoyens à dénoncer ces faits lorsqu’ils en sont victimes ou témoins », a conclu le procureur.


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