La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a condamné ce lundi 2 juin 2025, Steve Amoussou alias frère Hounvi à deux ans de prison ferme et à une amende de deux millions de francs CFA. Si ses avocats évoquent la possibilité d’un appel, Me Baparapé se montre prudent.
La sentence est tombée pour Steve Amoussou, plus connu sous le nom de frère Hounvi. Ce lundi, la CRIET l’a reconnu coupable dans le dossier des audios polémiques diffusés sur les réseaux sociaux, et l’a condamné à deux ans de prison ferme assortis d’une amende de deux millions de francs CFA. Une décision qui suscite des réactions, notamment du côté de la défense.
Interrogé par Peace FM à la sortie de l’audience, l’un de ses avocats, Maître Baparapé, n’a pas caché son scepticisme quant à l’intérêt d’un appel. « Ce n’est pas la cour d’appel qui va dire autre chose, si on prend l’aspect politique de la chose », a-t-il déclaré, laissant entendre que les dés pourraient déjà être jetés.
Sur le plan strictement judiciaire, Me Baparapé n’exclut toutefois pas un revirement : « On peut espérer que peut-être la cour d’appel peut revenir sur la décision », nuance-t-il, avant d’ajouter : « Mais je doute très fort que la cour d’appel dise non, que bon, ce n’est pas Hounvi et on va le laisser. »
Pour l’avocat, même une condamnation avec sursis renforcerait l’idée que son client est bien l’auteur des faits reprochés, en l’occurrence des enregistrements vocaux considérés comme subversifs. « Cela suppose que c’est lui qui est l’auteur des audios qu’on lui reproche. […] La seule décision qui serait conforme au dossier, c’est la relaxe au bénéfice du doute. », a-t-il affirmé.
Quant à savoir si un appel sera formellement engagé, Me Baparapé reste réservé. Il insiste sur l’importance de consulter le client, actuellement détenu à Missérété, ainsi que ses proches : « On ne se lève pas comme ça pour faire appel dans les décisions de condamnation de votre client. […] Le collège d’avocats va se réunir et analyser les directives et les orientations que le client et ses parents vont nous donner. »