Face à la confusion entourant la reconnaissance des chefs traditionnels au Bénin, le ministre de la Culture et du Tourisme, Jean-Michel Abimbola, a clarifié la position de l’État. Il rappelle que seuls les chefs reconnus par la loi peuvent porter les titres de roi ou de chef coutumier. Les autres sont désormais considérés comme des chefs communautaires.
Le ministre de la Culture et du Tourisme, Jean-Michel Abimbola, a levé toute équivoque sur la situation juridique des nombreuses figures traditionnelles non reconnues par la législation béninoise. Dans une déclaration qui fait désormais référence, il a affirmé que ceux qui ne sont pas officiellement reconnus comme rois, chefs coutumiers ou chefs supérieurs sont désormais considérés comme chefs communautaires.
« Si la loi ne vous reconnaît pas comme royaume, ni chefferie supérieure, ni chefferie coutumière, alors vous êtes ipso facto dans la chefferie communautaire », a-t-il déclaré, rappelant que le gouvernement ne procède à aucun “découronnement”, mais clarifie simplement les statuts.
Une précision qui vise à apaiser les tensions et les incompréhensions dans plusieurs localités où certaines figures traditionnelles, parfois autoproclamées, continuaient de porter les attributs de royauté sans base légale. Le ministre a tenu à rassurer : « Nous ne découronnons personne », soulignant que ces figures restent toujours reconnues, mais sous le statut de chef communautaire.
Encadrer sans effacer
Cette prise de parole s’inscrit dans un contexte où l’État béninois cherche à organiser et encadrer la chefferie traditionnelle, en évitant les abus et les conflits de légitimité. Des individus ayant porté pendant des années les symboles de la royauté ou de l’autorité coutumière devront désormais se conformer à ce cadre : « Vous n’êtes ni chef supérieur, ni chef coutumier, ni roi. Vous êtes un chef communautaire », a insisté le ministre.