Après l’adoption à l’unanimité du rapport sur la proposition de loi de révision constitutionnelle, le président de l’Assemblée nationale peut, selon le règlement intérieur, convoquer une plénière dans un délai minimum de 48 heures.
Le processus de révision de la Constitution béninoise entre dans une phase décisive. La Commission des lois de l’Assemblée nationale a adopté, à l’unanimité, le rapport sur la proposition de loi introduite le 31 octobre 2025 par les groupes parlementaires Bloc Républicain (BR) et Union Progressiste le Renouveau (UPR). Ce texte ambitionne de réaménager l’architecture institutionnelle du pays, notamment par la création d’un Sénat et le rééquilibrage des pouvoirs entre les institutions.
Selon le député Aké Natondé, président du groupe parlementaire Union Progressiste le Renouveau, interrogé par nos confrères de Bip radio, le processus pourrait avancer rapidement.
« D’ordinaire, une proposition de loi qui est déposée et affectée par le président de l’Assemblée nationale passe d’abord en commission. (…) Ce n’est pas un texte très dense, donc l’étude peut aller vite. Une fois que la commission a déposé son rapport, le président de l’Assemblée nationale peut convoquer une plénière pour étudier ledit rapport dans les 48 heures minimum, comme le prévoit le règlement intérieur de l’Assemblée nationale », a-t-il expliqué.
L’élu précise également que le texte, bien que court, est d’une importance majeure, puisqu’il s’agit d’une proposition de loi portant amendement de la Constitution. Deux votes successifs sont donc requis : « Il y a un premier vote pour la prise en compte du projet, qui nécessite les trois quarts des membres de l’Assemblée nationale, soit 82 députés. Et une fois cette étape franchie, on passe à l’étude au fond du dossier, qui requiert cette fois les quatre cinquièmes, soit 88 députés au total. »
Le texte vise à ajuster l’architecture institutionnelle du Bénin, notamment à travers la création d’un Sénat et le rééquilibrage des pouvoirs entre les institutions. Si la plénière est effectivement convoquée dans les prochains jours, les débats s’annoncent décisifs pour l’avenir de la loi fondamentale du pays.

