La Cour constitutionnelle du Bénin a tranché sur la requête de l’ex-ministre Christian Lagnidé concernant l’éligibilité du président Patrice Talon pour un mandat en 2026. Selon la Cour, la demande de clarification ne relève pas de ses prérogatives, et l’avocat de Lagnidé s’en remet à la sagesse de l’institution.
Le 6 février 2025, la Cour constitutionnelle du Bénin a rendu son avis concernant la requête formulée par l’ex-ministre Christian Enock Lagnidé, qui souhaitait savoir si la révision constitutionnelle de 2019 avait entraîné l’entrée du pays dans une nouvelle République et si, par conséquent, le président Patrice Talon pourrait briguer un troisième mandat en 2026. Le rapport de la Cour a souligné que la demande de Lagnidé, qui portait sur l’interprétation de la Constitution, ne relevait pas de ses compétences.
En réponse à cette décision, selon les informations rapportées par Bip radio, Maître Edgar Monnou, avocat de l’ex-ministre, a exprimé sa disposition à « se plier à la sagacité de la Cour ».
Le rapporteur de la Cour a expliqué que le recours de Lagnidé visait à obtenir un avis, mais que cette procédure ne correspondait pas aux prérogatives de l’institution. La Cour a ainsi souligné qu’aucune jurisprudence ne permet de saisir la Cour constitutionnelle pour une simple demande d’avis. Selon le rapport, l’article 22 de la Constitution béninoise, qui autorise les citoyens à saisir la Cour sur la constitutionnalité des lois, ne s’applique pas à la situation présente, car il s’agit d’une question interprétative.