Le 13 mars 1999 marquait la fin d’une époque pour le Bénin et l’Afrique. Ce jour-là, Monseigneur Isidore de Souza, ancien archevêque de Cotonou et figure éminente de la Conférence des forces vives de la nation en 1990, nous quittait. Mais vingt-cinq ans après son décès, son héritage demeure vivace, gravé dans les mémoires et les actions de nombreux leaders politiques.
Mercredi 13 mars 2024, la cathédrale Notre-Dame de Miséricorde de Cotonou a servi de cadre à une cérémonie solennelle en l’honneur de ce défenseur infatigable de la démocratie et de la paix. Parmi les participants, Me Robert Dossou, ancien président de la Cour constitutionnelle et ancien ministre des Affaires étrangères, a exprimé un hommage émouvant à la mémoire de Mgr de Souza.
Me Dossou, membre du comité d’organisation de la Conférence des forces vives de 1990, a rappelé avec émotion l’attitude bienveillante et la patience exemplaire de l’archevêque face aux tensions de l’époque. « Monseigneur Isidore de Souza savait mettre la rondeur aux mots. […] Il captait cela en douceur, avec beaucoup de rondeurs et y répondait “merci” », a-t-il partagé.
Mais l’héritage de Mgr de Souza ne se limite pas aux frontières du Bénin. Bruno Amoussou, ancien président de l’Assemblée nationale, a mis l’accent sur le rôle du prélat dans la promotion de la paix en Afrique. Il a rappelé comment Mgr de Souza avait personnellement œuvré pour le retour à la paix au Congo Brazzaville, alors en proie à une crise politique dévastatrice. « Monseigneur de Souza a été une personnalité clé de la paix au Congo Brazzaville », a affirmé Bruno Amoussou.
Ces souvenirs tangibles de l’engagement inébranlable de l’archevêque invitent à la réflexion et à l’action. Bruno Amoussou exhorte les Béninois à se souvenir et à tirer des leçons de cet héritage pour les générations futures.