Une proposition de loi pour une réforme de la Constitution béninoise est désormais entre les mains des députés. La proposition est formulée par les présidents des groupes parlementaires UPR et BR en ouverture de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale ce vendredi 31 octobre 2025.
Déposée à l’Assemblée nationale ce vendredi 31 octobre 2025, une nouvelle proposition de loi portant révision de la Constitution est portée par les présidents des groupes parlementaires du Bloc Républicain (BR), Assan Séibou, et de l’Union progressiste le Renouveau (UPR), Aké Natondé. Le texte vise principalement l’institutionnalisation d’un Sénat au Bénin.
Selon ses initiateurs, le dispositif actuel présente une faille qu’il est temps de combler. Assan Séibou justifie la démarche par la nécessité de créer un cadre formel pour les anciens chefs d’État, anciens présidents d’institutions et autres personnalités d’expérience, régulièrement sollicités dans les moments clés de la vie nationale.
« Il y a quelque chose qui manquait dans le dispositif institutionnel du pays, qui fait que certaines questions sont réglées comme arrangement… Chaque fois qu’il y a une situation, nous faisons appel à nos anciens chefs d’État, à nos anciens responsables d’institution, personnes-ressources d’expérience. Il faut trouver un creuset où ils peuvent se retrouver tous. Et ça s’appelle le Sénat », a-t-il déclaré au micro de Bip radio.
Pour Assan Séibou, cette législature ne devrait pas s’achever sans initier cette réforme : « Nous ne pouvons pas terminer cette législature sans oser demander la révision de la constitution pour que cet organe-là apparaisse. »
Le texte a été transmis à la commission des lois pour examen. Aucune autre disposition proposée dans la réforme n’a été dévoilée pour l’heure.

