Le Porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a réagi à la décision de la Cour Constitutionnelle du Bénin concernant la conformité des dispositions du Code électoral amendé par l’Assemblée nationale à la loi fondamentale.
Lors d’une sortie médiatique, Wilfried Léandre s’est prononcé sur la décision de la Cour constitutionnelle. Dans ses propos, il a affirmé que le président de la République aurait pu promulguer la loi sans demander un contrôle de constitutionnalité à priori, mais a préféré soumettre la loi à l’examen de la cour constitutionnelle en raison de son importance en tant que loi électorale.
Houngbédji a mis en avant le caractère public et contradictoire de la procédure devant la Cour Constitutionnelle, soulignant que même les avocats des députés d’opposition ayant saisi la cour ont reconnu la pertinence du rapport proposé par le conseiller rapporteur. « Les députés d’opposition qui ont saisi la Cour constitutionnelle ont recouru au service d’avocats. Il y en avait au moins trois. Et sur les trois j’ai entendu deux dire, que le rapport t proposé par le conseiller rapporteur à la cour était un rapport pertinent même s’ils souhaitaient qu’il soit amélioré dans un sens donné. Ce qui veut dire que dans leur propre rang, leur propre conseil ont considéré que en droit le rapport il était bien assis.», a-t-il expliqué.
Il a rappelé que dans un État démocratique, il est essentiel de respecter les décisions de l’arbitre institutionnel, en l’occurrence la Cour Constitutionnelle, même en cas de désaccord politique.
Son appel
Le Porte-parole a également encouragé à se concentrer sur le renforcement des partis politiques sur le terrain, soulignant que les nouvelles conditions établies par le Code électoral sont les mêmes pour tous les partis. Il a invité à viser haut pour grandir et structurer autrement la vie politique du pays.
Enfin, Wilfried Léandre Houngbédji a rappelé l’évolution positive qu’ont connue certains partis politiques grâce aux lois contestées par le passé, soulignant notamment le cas du parti de l’opposition Les Démocrates qui compte aujourd’hui 28 députés à lui seul.