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Lutte anti-terroriste en Afrique : voici les 23 recommandations du colloque international des Armées à Cotonou

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Après deux jours de réflexions et de partages d’expériences entre les experts civils, journalistes et militaires d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, le colloque international organisé par l’État-Major Général des Forces Armées Béninoises a connu son épilogue le mardi 18 avril 2023 à Cotonou. Plusieurs recommandations sur «la gestion de l’information et de la communication des armées dans le cadre de la lutte anti-terroriste en Afrique» ont été prises.

“Réfléchir et proposer des pistes de solutions contre les difficultés liées à la gestion de l’information et de la communication des armées dans un contexte de lutte contre le terrorisme”, c’est l’objectif visé par le haut commandement militaire béninois en associant des experts civils et militaires en provenance de différents pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique.

Les diverses communications effectuées dans le cadre du colloque international qui a porté sur le thème : «la gestion de l’information et de la communication des armées dans le cadre de la lutte anti-terroriste en Afrique», ont permis de proposer des recommandations claires et précises pour les armées et les médias.

LIRE AUSSI : Lutte anti-terroriste en Afrique : un colloque à Cotonou pour concilier le devoir de réserve des armées et le droit à l’information du public

Ainsi, le Colonel Cyriaque Nassara, président du comité d’organisation du colloque a porté les recommandations des participants au Chef d’État-Major général béninois, Fructueux Gbaguidi venu pour clôturer les travaux. Il s’agit de:

  • réactiver pour les centres armées, une direction de communication et des relations publiques;
  • dissocier la fonction du Porte-parole du ministère de la défense de celle des États-Majors généraux;
  • renforcer le lien armée-nation et le partenariat journaliste forces de défense et de sécurité;
  • sensibiliser sur les enjeux des mines;
  • être réactif lors des évènements;
  • penser à la personne la plus indiquée pour parler d’un événement spécifique;
  • rédiger régulièrement des messages sur la situation sécuritaire générale;
  • sensibiliser la population locale sur les défis sécuritaires;
  • développer une communication à l’adresse des leaders d’opinions;
  • former des équipes de communication des armées aux techniques modernes de communication;
  • équiper les services de communication des armées en matériels résistants ;
  • doter les cellules de communication d’un budget conséquent;
  • créer un service numérique au niveau des armées ;
  • former des militaires à l’utilisation des nouveaux médias;
  • former des cadres et des bureaux d’information des armées;
  • former des journalistes spécialisés des questions de défense et sécurité sur les sujets militaires relatifs à l’extrémisme violent et au terrorisme;
  • organiser des équipes d’opinions d’évaluations et d’enquêtes;
  • constituer des groupes de journalistes reporters pour aller sur des terrains;
  • rester en synergie avec les autres parties prenantes de la sécurité;
  • utiliser les journalistes de la radio communautaire comme relais sur les réseaux sociaux;
  • doter les forces armées d’un budget minimum conséquent;
  • engager les influenceurs sur les réseaux sociaux pour propager les messages;
  • recruter les experts en sécurité informatique pour protéger les plateformes de l’armée de l’ordre général.

Prenant la parole, le Chef d’État-Major s’est engagé d’œuvrer pour la mise en œuvre des recommandations issues du colloque. «L’importance d’une action coordonnée portant sur la gestion des informations et de la communication des faits liés au terrorisme, en tenant compte des réalités socio-politiques de chaque pays, restera une exigence à laquelle nous finirons par nous accommoder», a-t-il promis.

Yasmine DAMASSOH

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