Les échanges qu’il a eus avec la presse sur le plateau de Café Média Plus, le vendredi 4 février dernier, ont été l’occasion pour le Secrétaire Général de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), Noël Chadaré, de relever et de déplorer l’absence des textes réglementaires pour la nouvelle mandature des centrales syndicales.
« Depuis les élections professionnelles, on n’a pas encore les textes qui doivent être pris pour remettre les pendules à l’heure », se désole le syndicaliste qui se dit être déçu de l’attitude du gouvernement. « J’apprécie beaucoup le ministère de la fonction publique. Mais aujourd’hui je suis un peu déçu parce que nous n’avons pas de texte », a-t-il regretté. Selon Noël Chadaré, depuis la tenue des dernières élections professionnelles il y a un an, « c’est comme si on n’a pas fait des élections professionnelles. On n’a pas fait le deuil des élections de 2006. Les résultats de 2006 continuent de fonctionner », a-t-il dénoncé. Cette absence de textes réglementaires devant légitimer et accréditer les trois centrales issues de ces élections professionnelles de 2021 à savoir la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB), la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes (COSI-Bénin), et la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin), afin de faciliter leur exclusive représentativité « au sein de tous les fora ou instances du dialogue social », crée un inconfort juridique au sein du syndicalisme béninois. Pourtant, « le gouvernement en Conseil des ministres a reconnu que ce n’est que les trois centrales qui doivent être présents dans tous les cadres du dialogue social », a rappelé le responsable syndical. Il condamne donc le silence du gouvernement sur la question. « On nous a toujours dit ‘’on va le faire on le fera’’ mais rien jusque-là », se désole-t-il.