Pas question que le Bénin se désolidarise des décisions prises par la CEDEAO contre la junte militaire au Niger pour un retour à l’ordre constitutionnel. C’est la position du parti de l’opposition la Force cauris pour un Bénin émergeant (FCBE) selon son deuxième adjoint au secrétaire exécutif du parti, El Farouk Soumanou.
L’un des responsables du parti FCBE s’est prononcé ce dimanche sur la situation de crise au Niger et la position du Bénin. Pour lui, les sanctions prononcées par l’institution sous régionale contre les putschistes du Niger ont leur fondement dans le protocole de la démocratie et de la bonne gouvernance qui justement interdit la prise du pouvoir par la force. Vu que le Bénin est membre de la CEDEAO, il ne peut ne pas appliquer les décisions issues de cette organisation. « Il faut comprendre que le Bénin est obligé de s’en tenir à la position de la CEDEAO parce que la conférence des chefs d’État est l’organe suprême. Et lorsque la position de la majorité domine, il faut la suivre », a-t-il expliqué sur l’émission Zone franche de la chaine de télévision privée Canal 3 Bénin. Le deuxième adjoint au secrétaire exécutif fait allusion à la fermeture de la frontière Bénin-Niger et la possibilité d’une intervention militaire pour faire partir les militaires du pouvoir.
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En revanche, il pense qu’il faut revoir les textes de l’institution et « revoir sa manière d’intervenir au niveau des coups d’État. » Il souligne également que la crédibilité de l’organisation se joue avec le cas nigérien. C’est pourquoi il encourage que les négociations continuent pour une issue pacifique.
Il faut rappeler que tout en condamnant le coup d’État au Niger, le parti FCBE dans un récent communiqué s’est dit opposé à une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO pour le retour à l’ordre constitutionnel.