Au lendemain de la visite d’État du président béninois Patrice Talon au Brésil, la communauté béninoise de ce grand pays d’Amérique latine fait le point sur sa situation et ses attentes. Invité de Bip Radio, Kodjo Olivier Sossa, président de la Diaspora béninoise au Brésil, a partagé un état des lieux le lundi 27 mai.
Selon le dernier recensement effectué par l’association de la Diaspora béninoise au Brésil, créée en 2020 et reconnue légalement par l’État brésilien, plus de 450 Béninois résident actuellement au Brésil. Kodjo Olivier Sossa, Docteur en statistique à l’université fédérale de Pernambuco, précise que “parmi ces 450 personnes inscrites, plus de 50% sont des étudiants et le reste sont des entrepreneurs”. Cette communauté se diversifie entre les domaines universitaires et professionnels, incluant l’entrepreneuriat, la vente de tissus, l’enseignement, et diverses autres activités économiques.
Réactions à la visite présidentielle
La visite de Patrice Talon a suscité des sentiments partagés. Kodjo Olivier Sossa a exprimé son regret de ne pas avoir pu rencontrer le chef de l’État. “La diaspora a mené les démarches pour accueillir le président, mais il n’a pas été possible d’inclure la diaspora dans les différentes activités”, a-t-il déclaré. Il espère que de futures opportunités permettront des échanges directs avec le président pour présenter certaines doléances, notamment l’inclusion de la communauté béninoise au Brésil dans le fichier électoral et un soutien accru aux programmes d’études pour les étudiants béninois au Brésil.
Une ambassade réouverte, un soulagement pour la diaspora
Malgré ces regrets, la diaspora a salué une avancée significative : la réouverture de l’ambassade du Bénin au Brésil. Fermée depuis plusieurs années, cette ambassade est désormais opérationnelle, facilitant grandement les démarches administratives des Béninois résidant au Brésil. “Nous n’avions pas d’ambassade ici, cela a été retiré dans le temps et il [le président Patrice Talon, Ndlr] a rouvert les portes de cette ambassade et à travers cet acte, nous ne sommes plus obligés de prendre des billets chers pour revenir au pays”, a souligné Kodjo Olivier Sossa avec satisfaction.