La COSI-Bénin s’insurge contre la non application des mesures contenues dans les cahiers de doléances transmis au ministre du travail et de la fonction publique après chaque cérémonie de remise de cahiers de doléances. La confédération syndicale a sorti une lettre pour manifester son opposition.
La Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin, (COSI-Bénin) ne sacrifiera pas à la traditionnelle cérémonie de remise de cahiers de doléances au ministre du travail et de la fonction publique. Dans une lettre adressée au Ministre ce vendredi 28 avril, l’organisation syndicale dénonce le manque d’application des mesures contenues dans ces cahiers longtemps transmis à l’institution de tutelle.
«La Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-BENIN) vous oppose un refus catégorique de transmission de son cahier de doléances pour le compte du 1 mai 2023», a déclaré la COSI-Bénin dans sa lettre ouverte au ministre du travail.
Et pour cause, la confédération syndicale dénonce le silence de l’institution après chaque cérémonie de remise de cahiers de doléances.
«Depuis ces deux dernières années, nous avons constaté que vous empilez les cahiers de doléances transmis par les Confédérations qui se conforment au protocole. […] Autrement dit, ce cahier de doléance ne sert plus à rien», s’est insurgé les Syndicats. Et d’ajouter, «la Vice-Présidente de la Commission Permanente de Négociations que vous êtes, ne faites aucun effort pour convoquer les sessions ordinaires prévues par les textes qui la régissent, à fortiori, les sessions extraordinaires, même quand vos partenaires que nous sommes en faisons expressément la demande».
Aussi, la confédération syndicale fait-elle savoir que le ministère a fait «l’option de la banalisation du dialogue social et du manque d’égard pour les Organisations Syndicales Représentatives que vous appelez pompeusement partenaires sociaux ».
Des actes qui selon eux, mettent “volontairement en panne le dialogue social et dilapident le capital confiance” dont bénéficie le ministre.
Par ailleurs, la COSI-Bénin espère que le ministre tirera «les enseignements nécessaires de cette décision pour s’amender en posant des actes sincères pour décrisper le climat social qui, de plus en plus, devient tendu par la faute du pouvoir».