Réunis à Cotonou du 20 au 22 mai 2025, 28 pays d’Afrique et d’Asie ont pris part à l’atelier régional du Fonds d’affectation spéciale pour la promotion de la participation des PMA et PEID aux travaux du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. À l’issue des travaux, une déclaration de Cotonou a été adoptée avec des recommandations pour renforcer l’engagement des États dans le suivi des résolutions onusiennes sur les droits humains.
Cotonou s’est imposée comme un centre stratégique de réflexion sur les droits humains. Pour la première fois sur le continent africain, l’atelier régional du Fonds d’affectation spéciale pour la promotion de la participation des Pays les moins avancés (PMA) et des Petits États insulaires en développement (PEID) aux travaux du Conseil des droits de l’homme des Nations unies s’est tenu au Bénin, du 20 au 22 mai 2025. Cette rencontre d’envergure internationale a rassemblé de hauts responsables venus de 28 pays africains et asiatiques, en présence du président du Conseil, Jürg Lauber.
Au cœur des échanges : l’évaluation des acquis liés à la participation des pays bénéficiaires au Conseil des droits de l’homme, la formulation de perspectives nouvelles et la volonté partagée de renforcer les mécanismes nationaux en matière de droits humains. Parmi les 28 pays présents, 23 sont bénéficiaires directs du Fonds spécial onusien.
Une déclaration de Cotonou
À l’issue des trois jours de travaux, les participants ont adopté une Déclaration de Cotonou. Cette déclaration, comme l’a expliqué Inès Hadonou Toffoun, Directrice du Conseil des droits de l’homme du Bénin, appelle à la poursuite des actions d’accompagnement du Conseil des droits de l’homme dans les États bénéficiaires. Il s’agit notamment de renforcer le suivi des résolutions, de s’approprier les innovations introduites par les organes onusiens et de mieux intégrer les nouvelles thématiques liées aux droits humains dans les politiques nationales.
« Le but est de permettre aux cadres et hauts responsables de mieux servir leurs États dans le domaine des droits humains, en s’inspirant des meilleures pratiques et des standards internationaux », a-t-elle précisé.
La Déclaration recommande également une meilleure coordination entre les États et les mécanismes onusiens, un renforcement des capacités techniques des représentants. Tous ces éléments feront l’objet d’un suivi rigoureux lors du segment prévu en février 2026.
Le Bénin, hôte exemplaire et engagé
Si Cotonou a été choisie pour accueillir cette rencontre, c’est en raison de l’exemplarité du Bénin en matière de respect des droits humains. « Le Bénin a ratifié tous les principaux instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme, ce qui est très rare au sein des Nations unies », a rappelé Mme Toffoun. Le pays est également à jour dans la transmission de ses rapports aux organes de traités et se distingue par sa coopération avec les procédures spéciales du Conseil.