Alors que le président béninois, Patrice Talon répondant à une question sur l’éventualité d’un remaniement ministériel, a annoncé qu’on ne change pas une équipe qui gagne, le président du parti de l’opposition, Grande Solidarité Républicaine (GSR) y voit un troisième mandat du chef de l’État en téléchargement.
Invité ce dimanche 19 mars 2023, sur l’émission “L’entretien C’Politique” de la chaîne de télévision E-Télé, Antoine Guedou Vissétogbé, président du parti de l’opposition Grande Solidarité Républicaine (GSR) dit vouloir faire une analyse politique des récents propos du président Talon sur un remaniement ou non de son équipe gouvernementale aux lendemains des élections législatives de janvier dernier.
Le lundi 13 mars dernier, au détour d’une conférence de presse commune avec le président nigérien Mohammed Bazoum, en visite au Bénin, le Chef de l’État béninois avait écarté toute éventualité de remaniement de son gouvernement. “On ne change pas l’équipe qui gagne”, a-t-il répondu à un journaliste.
Mais dans une lecture politique de la réponse du président Talon, l’opposant Antoine Guedou Vissétogbé trouve “suspecte” cette déclaration faite. « La lecture politique qu’il faut faire de ça : Pourquoi c’est devant Bazoum ?», s’est interrogé l’opposant. Et il ajoute : « le président Bazoum est l’un des contestataires du 3è mandat au sein de la CEDEAO. Dire devant lui que le gouvernement gagne, c’est suspect.»
Pour le président de GSR, Patrice Talon qui est à son second et dernier mandat selon la constitution en vigueur, serait en train de chercher à créer les conditions d’un troisième mandat. « Comme un homme averti de la scène politique de ce pays, je peux vous dire que les Chefs d’État sont toujours choisis 2 à 3 ans avant la fin de leur mandat en cours. Nous sommes dans cette période là.», a-t-il conclu.
Pour rappel, le 30 avril 2021, Patrice Talon, à la faveur d’un entretien accordé à Radio France Internationale et France 24 a promis ne pas se présenter pour un troisième mandat présidentiel. « Il ne peut en être autrement », avait précisé Patrice Talon en faisant référence à la constitution.