Dans les locaux du ministère des affaires étrangères, dans la matinée du vendredi 9 décembre 2022, le Porte-parole du gouvernement était face à la presse pour expliquer les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour la revalorisation des salaires. Mais une question s’est invitée dans les échanges : la préférence de Mohamed Bazoum à la tête de l’Uemoa au détriment de Patrice Talon.
Wilfried Léandre Houngbédji était face à la presse béninoise à propos de la revalorisation des salaires. Mais la question de la présidence de l’Uemoa confiée au président nigérien Mohamed Bazoum au détriment de Patrice Talon qui pourtant avait été annoncé à ce poste, s’est invitée au débat.
Une préoccupation à laquelle le Secrétaire général adjoint du gouvernement répond en ces termes : ”Le président Talon a été sollicité pour prendre la tête de l’Uemoa et à l’époque, il avait fait comprendre à ses paires qu’il n’était pas pour l’affichage. Et que s’il prenait des responsabilités à la tête de l’Uemoa, il y avait des réformes qui devraient suivre pour amener plus d’efficacité au niveau de l’institution ”.
La réforme majeure à laquelle fait allusion le Porte-parole est la proposition faite par le Chef de l’État béninois à ses homologues lors d’un sommet des Chefs d’Etat de l’institution financière. ” Il fallait effectivement voir dans quelle mesure le pays qui prend la présidence en exercice de l’Union devrait également avoir la présidence en exercice du conseil des ministres de l’Uemoa. Cette requête apparemment, n’a pas encore reçu l’assentiment de ses paires et le président de la République a considéré que l’heure n’avait donc pas encore sonné pour cela ‘‘, a expliqué le Porte-parole.
Wilfried Léandre Houngbédji a profité de la question pour faire savoir que ” les sollicitations pour prendre la tête de certaines organisations sous-régionales n’est pas ce qui a manqué ”. Sauf que, pour le locataire de la Marina, ” il faut prendre avec la certitude que la volonté que l’on a de faire bouger les lignes va rencontrer un écho favorable sur le terrain ”.
” Pour l’instant je dis donc qu’on a pas le sentiment que cet écho a été entendu. C’est la raison pour laquelle le Bénin et particulièrement son président ne sont pas pressés d’occuper des fonctions pour l’honneur ”, a conclu Wilfried Léandre Houngbédji.