Le Bénin finance entièrement les cantines scolaires par le biais du PAM, affirme le ministre Salimane Karimou.
En 2023, le Bénin a atteint un taux de couverture de 75 % des écoles primaires publiques en matière de cantines scolaires, selon un bilan dressé en mars 2024. Contrairement à ce que pensaient certains, le ministre des Enseignements maternel et primaire du Bénin, Salimane Karimou, a affirmé que ce résultat est supporté par le budget national. Lors de son passage sur l’émission Zone Franche de Canal 3 Bénin, le 7 juillet 2024, Salimane Karimou a apporté des clarifications sur ce sujet.
“En matière de cantine scolaire, c’est le budget national qui finance aujourd’hui entièrement le Programme alimentaire mondial (PAM). Le PAM ne paye pas. Le PAM est prestataire de l’État. C’est l’État qui paye le PAM pour le travail que le PAM fait. Je voudrais que ce soit clair dans les esprits. Le PAM ne paye pas, le PAM est prestataire de l’État”, a-t-il déclaré.
Selon le Ministre, l’État béninois a mis à la disposition du PAM les fonds nécessaires pour son fonctionnement. “Nous avons mis à la disposition du PAM le montant qu’il faut pour son fonctionnement. Le PAM est prestataire de l’État aujourd’hui. Et ça, on a fait le choix de faire confiance au PAM. Pourquoi ? Parce que les expériences passées en la matière n’étaient pas concluantes”, a-t-il précisé.
Expériences passées et choix du PAM
Salimane Karimou a rappelé les expériences passées où des partenaires techniques et financiers avaient mis en place des cantines scolaires avec une démarche de prestataires payés après service. “Ils ont fait des sélections. C’est eux-mêmes qui ont fait cela. Selon leurs critères, leurs règles. Ils ont recruté des prestataires. Et les personnes sélectionnées ont acheté des vivres, préparé des repas. Ils ont présenté des factures. C’était peut-être la meilleure formule à l’époque, mais ça n’a pas marché”, a-t-il indiqué. Les cantines gouvernementales suivaient la même logique, ce qui a mené à des échecs.
Le choix de confier la gestion des cantines au PAM, couvrant environ 600 écoles, s’est avéré judicieux. “Pourquoi avons-nous choisi le PAM pour mettre en place des cantines dans environ 600 écoles ? C’est ce mode de fonctionnement des cantines PAM qui nous a intéressés. C’était la seule organisation qui avait très peu de problèmes. D’abord, pour l’approvisionnement des écoles en livres, le suivi et la mise en place des repas. C’est pourquoi nous avons fait le choix de confier cette tâche au PAM, malgré les petites difficultés qui se posaient”, a conclu Salimane Karimou.