Le comportement de certains syndicalistes devant les caméras et micros a été commenté par Anselme Amoussou Secrétaire général de la Confédération des Syndicats autonomes du Bénin (CSA- BENIN). Son passage sur le plateau de Café Média Plus le vendredi 4 mars 2022, a été pour lui l’occasion de déplorer le m’as-tu-vu de certains de ses pairs syndicalistes devant la presse, lors des séances de négociation avec le gouvernement.
« Vous allez voir des gens se bousculer pour aller occuper les micros et les caméras », a d’abord fait remarquer Anselme Amoussou. Selon lui, les micros et les caméras constituent parfois un frein pour une bonne négociation. Car certains voulant à tout prix se montrer meilleurs à l’opinion publique, font des déclarations parfois inopportunes ou opposées à leur position ou à ce qu’ils se sont dit au préalable. « Il est arrivé que dans la salle entre nous vous allez entendre des gens faire de très bonnes propositions qui font avancer la discussion, les gens qui ont été tout à fait conciliants mais dès qu’on finit et qu’on sort à la porte, dès que les micros et les caméras viennent, vous les méconnaissez parce qu’ils ont un autre discours, un discours guerrier, parce que c’est ça que les militants attendent, les travailleurs attendent», a-t-il avancé.
Bien qu’elle soit un moyen de communication des sujets débattus au cours des négociations entre les syndicats et le gouvernement, la presse, malgré elle, empêche parfois le bon déroulement des séances, lors qu’elle est présente. « Il est arrivé qu’ aux séances de négociation, la présence de la presse soit un peu l’élément qui empêche d’avancer», a-t-il soutenu. Et d’ajouter : « La presse, elle est toujours la bienvenue à nos négociations.»