L’ex-président béninois Boni Yayi a vigoureusement repoussé les allégations selon lesquelles il aurait tenté de faire modifier la constitution afin de briguer un troisième mandat présidentiel lorsqu’il était au pouvoir.
Accusé d’avoir cherché à modifier la constitution pour obtenir un troisième mandat présidentiel, l’ancien chef de l’État béninois, Boni Yayi, a fermement rejeté les accusations de tentatives d’un troisième mandat sous sa présidence lors d’un meeting du parti de l’opposition Les Démocrates. Brandissant une lettre de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mathurin Koffi Nago, l’ex président de la république du Bénin a pris son témoin à partie.
“Jamais, jamais, jamais, jamais. Il est témoin que je lui ai envoyé ce projet de loi pour qu’on mette surtout dans le cadre de l’assainissement de la vie politique et la meilleure gestion des affaires de notre pays. L’imprescriptibilité des crimes économiques”, a déclaré Yayi, faisant référence au projet de loi qu’il aurait soumis à l’Assemblée nationale sous sa présidence.
Il a poursuivi en montrant la lettre datée du 17 juin 2013, dans laquelle Nago aurait accusé réception de la proposition et félicité Yayi pour cette initiative. Yayi a lu une partie de la lettre, affirmant qu’elle prouve son engagement envers des réformes dans le cadre de l’assainissement politique et la lutte contre la corruption.
“C’est que le temps passe, je ne peux pas vous lire cela. Qu’on ne vienne pas vous dire que Yayi a voulu faire une révision opportuniste, jamais. C’est que c’est trop long. Voilà, il m’a félicité d’avoir proposé cela. Sa lettre est là, et sa signature est là, et je vois professeur Mathurin Koffi Nago”, a ajouté Yayi.
Ces déclarations interviennent dans un contexte où les débats sur d’éventuelles réformes constitutionnelles suscitent des discussions au Bénin.