Les évêques catholiques du Bénin sont montés au créneau le 14 décembre dernier pour exprimer leurs inquiétudes et formulés des recommandations à l’endroit des gouvernants sur le sujet au lendemain d’un débat sur l’homosexualité.
C’est une Conférence épiscopale du Bénin (CEB) “inquiète” qui s’est prononcée dans une déclaration en date du jeudi 14 décembre à Cotonou au sujet de l’homosexualité. Ce message intervient après le passage du ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle à l’Assemblée nationale, pour apporter un démenti sur de supposée insertion de cours sur l’homosexualité dans le programme scolaire béninois.
Selon les prélats, l’acte homosexuel est une nouvelle forme de vie en société qui transcende les valeurs morales qu’incarne non seulement la société béninoise mais également l’Église catholique romaine.
Bien que soulagés par la position du gouvernement béninois sur la question de l’homosexualité, les évêques du Bénin ont exprimé leur réserve quant à la responsabilité des gouvernants et des leaders religieux face aux diverses inquiétudes suscitées par les termes qui entourent le sujet.
Des recommandations à l’exécutif et au parlement
Dans leur déclaration, les prélats ont formulé diverses recommandations visant à encadrer l’éducation à la sexualité de la couche juvénile ainsi que la démographie au Bénin.
À l’endroit du gouvernement, la CEB a suggéré qu’en lieu et place des termes incitatifs tels que : ” la santé sexuelle et reproductive” et la” parentalité responsable”; employés dans le cadre de l’enseignement sur la sexualité, l’on traite plutôt respectivement de “l’éducation morale et sexuelle “et de la “paternité et maternité responsables “.
La représentation nationale est, quant à elle, invitée à examiner toutes les questions relatives au rapport entre démographie et développement, aux théories et pratiques homosexuelles diffusées en dehors des cadres éducatifs, sur les réseaux sociaux et les principaux médias de masse.
