La deuxième édition du Rapport de la Banque mondiale sur les perspectives économiques du Bénin relève des défis, selon le communiqué de presse de l’institution internationale.
La Banque mondiale a publié sa deuxième édition du Rapport sur les perspectives économiques du Bénin, mettant en lumière à la fois les défis actuels et les perspectives de croissance pour le pays. Selon le communiqué de presse de l’institution internationale, la première partie du rapport analyse les développements économiques récents et présente les perspectives à moyen terme pour le Bénin. On y apprend que la croissance annuelle devrait se stabiliser à 6,2 % en moyenne entre 2024 et 2026, avec une moyenne de 3,5 % par habitant, grâce à l’investissement et à l’expansion de la zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ).
Le communiqué souligne également les défis auxquels le Bénin a été confronté. “La fin de la subvention de l’essence au Nigeria en mai 2023, les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement par suite de la fermeture de la frontière avec le Niger et les pressions croissantes de la demande ont entraîné une augmentation de l’inflation à 2,8% en 2023, en dessous de la moyenne régionale de 3,7 %.”, peut-on lire dans le communiqué de presse.
Par ailleurs, les efforts d’assainissement budgétaire réalisés avec succès en 2023 ont permis de ramener le déficit budgétaire à 4,1 % du PIB, le niveau le plus bas depuis 2019 et en baisse par rapport aux 5,5 % de 2022. Cette amélioration devrait se poursuivre à moyen terme, avec un déficit budgétaire prévu à 2,7 % du PIB d’ici à 2026.
Félix Oppong, économiste principal à la Banque mondiale et co-auteur du rapport, a mis l’accent sur l’importance des mesures d’assainissement budgétaire : « Grâce aux mesures d’assainissement budgétaire, le Bénin a pu résister aux chocs externes en maintenant une trajectoire de croissance économique appréciable. La stratégie de mobilisation de recettes à moyen terme permettra de renforcer le programme gouvernemental de mobilisation des recettes intérieures et rendre l’économie du Bénin plus résiliente ».