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Bénin : 662 AME et 24 élèves professeurs certifiés en formation à Kétou et en France

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L’État béninois fait un pari sur l’enseignement technique et la formation professionnelle.

Jeudi dernier, lors d’une émission de reddition de comptes sur la télévision nationale, le ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Kouaro Yves Chabi, a présenté un bilan des réformes et projets en cours pour promouvoir l’enseignement technique et la formation professionnelle au Bénin.

Depuis huit ans, le Programme d’actions du gouvernement (PAG) accorde une priorité stratégique à ce sous-secteur éducatif, avec pour objectif ambitieux d’inverser la tendance actuelle et de faire passer la part des apprenants en enseignement technique de 30 % à 70 % d’ici 2030. Pour y parvenir, des efforts considérables sont déployés, allant de la construction d’infrastructures modernes à la formation des enseignants spécialisés.

Des infrastructures

Le gouvernement a lancé un programme de construction et de réhabilitation de 30 lycées techniques agricoles, 16 lycées techniques professionnels et 8 écoles de métiers. Ces établissements, dont les travaux sont déjà en cours, seront dotés d’équipements modernes pour accueillir des jeunes désireux de se former à des métiers pratiques et techniques.

Former et équiper

Pour garantir la qualité de l’enseignement dispensé dans ces infrastructures, le gouvernement a mis en formation 662 Aspirants au métier d’enseignant (AME) à l’Université Nationale d’Agriculture de Kétou. Chaque apprenant bénéficie d’une bourse mensuelle de 100 000 FCFA ainsi que de matériel didactique. Par ailleurs, 24 Élèves professeurs certifiés (EPC) poursuivent une formation de quatre ans en France depuis novembre 2020, tandis que 31 autres seront bientôt formés à l’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET) de Lokossa.

Ces mesures visent à renforcer le vivier d’enseignants qualifiés, indispensables pour accompagner la montée en puissance de l’enseignement technique et professionnel au Bénin. En outre, le recrutement de plus de 500 formateurs pour les lycées techniques et les écoles des métiers est annoncé pour les mois à venir.

Un avenir prometteur

Ces réformes s’inscrivent dans une dynamique de modernisation et de professionnalisation du système éducatif béninois, en réponse à un contexte socio-économique où les besoins en compétences techniques sont en constante évolution. Le ministre Kouaro Yves Chabi s’est montré confiant quant à l’atteinte des objectifs fixés.

Philippe G. LOKONON


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