Les voyageurs de la CEDEAO bénéficieront bientôt d’une réduction de 25% sur les redevances de sécurité, une décision prise lors de la 66e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement à Abuja.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) decide de rendre le transport aérien plus accessible à ses citoyens. Lors de sa 66e session ordinaire tenue le 15 décembre 2024 à Abuja, au Nigeria, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a adopté un Acte additionnel relatif à une politique régionale commune sur les redevances, taxes et droits d’aviation. Cette mesure inclut une réduction de 25% des redevances de sécurité dans les aéroports des pays membres.
Renforcer l’intégration régionale
La décision intervient dans un contexte où les coûts élevés du transport aérien freinent la croissance de l’industrie dans la région et compromettent les ambitions d’intégration économique. Outre la réduction des redevances de sécurité, l’Acte additionnel prévoit également la suppression des taxes non liées au transport aérien, conformément aux principes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
« Ces mesures visent à garantir la transparence et une tarification équitable, tout en interdisant les pratiques de taxation qui ne sont pas directement liées aux services de transport aérien », précise le communiqué final de la conférence.
La Conférence a également adopté un règlement créant un cadre commun de sûreté aérienne. Ce texte introduit une augmentation significative des indemnités pour les passagers victimes de refus d’embarquement, d’annulations ou de retards importants. Cette modification s’ajoute à l’article 4 de l’Acte additionnel sur les règlements d’indemnisation.
Pour garantir l’application uniforme de ces nouvelles règles, les ministres des Transports des pays membres et la commission de la CEDEAO sont appelés à collaborer étroitement avec les compagnies aériennes. L’objectif est d’assurer une mise en œuvre effective de ces réformes et d’en maximiser les bénéfices pour les populations de l’espace communautaire.