Au Bénin, des détails sur la gestion des 159,4 millions FCFA alloués pour l’audit du fichier électoral.
Le gouvernement béninois a autorisé, en Conseil des ministres du mercredi 19 février 2025, l’octroi d’un budget de 159,4 millions de FCFA au Comité de pilotage de l’audit du fichier électoral. Ce projet, confié à Jean-Baptiste Élias, figure de la société civile, et à un groupe d’experts internationaux, vise à assurer la transparence du processus électoral au Bénin.
L’audit du fichier électoral sera supervisé par un comité dirigé par Jean-Baptiste Élias, président du Front des organisations nationales contre la corruption (Fonac). Lors d’un entretien accordé à Bip Radio le dimanche 23 février 2025, il a détaillé l’utilisation des fonds alloués par l’État pour la mise en œuvre de cette mission stratégique.
Recrutement de personnel
Selon Jean-Baptiste Élias, l’administration en charge de l’audit comptera des experts internationaux et des cadres béninois. « Il y aura quatre experts internationaux qui vont arriver. Ensuite, nous avons prévu d’engager un contrôleur financier, une personne chargée des marchés publics, ainsi qu’un secrétaire qui sera aussi agent de liaison », a-t-il expliqué.
Cette équipe vise à garantir une gestion rigoureuse et transparente des ressources de l’État. « On ne peut pas engager l’argent de l’État sans suivre les procédures et les règles en vigueur », a-t-il insisté.
Répartition budgétaire
Sur les 159,4 millions de FCFA octroyés, plus de la moitié sera consacrée aux experts internationaux. « Le montant total, incluant billets d’avion, per diem et honoraires des quatre experts qui travailleront pendant 25 jours au Bénin, s’élève à 83 346 000 FCFA », a précisé le président du Fonac.
Le reste du budget, soit 76 090 200 FCFA, couvrira la location d’un siège pour le comité, l’achat de matériels bureautiques (ordinateurs, imprimantes, cartouches d’encre), ainsi que les frais de fonctionnement, notamment les factures d’eau et d’électricité.
Une partie de cette somme sera aussi destinée à la rémunération des membres du comité de pilotage, fixée à 45 000 FCFA par personne et par jour de travail. « Non, ce n’est pas une rémunération mensuelle, mais bien journalière », a précisé Jean-Baptiste Élias.
Un engagement citoyen
Dans un geste de transparence et d’engagement personnel, Jean-Baptiste Élias a annoncé avoir officiellement renoncé à toute rémunération pour sa participation à cette mission. « Ce travail est avant tout un engagement citoyen. On n’a pas besoin d’argent pour cela. Ceux qui pensent que nous le faisons par intérêt financier peuvent être rassurés », a-t-il affirmé.
À travers cette initiative, le Bénin entend démontrer son engagement en faveur d’un processus électoral crédible et sécurisé.