Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement béninois, a pris la parole concernant le trafic illicite d’engrais subventionnés par l’État, essentiels pour stimuler la production agricole et garantir la sécurité alimentaire nationale.
À travers son porte-parole, le gouvernement béninois a abordé la question brûlante du trafic illicite d’engrais subventionnés par l’État en cours. Wilfried Léandre Houngbédji a d’abord rappelé que le gouvernement avait alloué “des subventions de près de 24,5 milliards pour la campagne agricole en cours”. De ce fait, les intrants agricoles sont disponibles dans tous les départements du pays. Malgré ces efforts, des saisies récentes d’engrais, notamment dans le département de l’Alibori avec une quantité de plus de quatre tonnes en une seule prise, suscitent des interrogations.
Il a appelé à une prise de conscience collective des acteurs du secteur agricole. “Il faut saisir cette occasion pour en appeler davantage à une prise de conscience de tous les acteurs du monde agricole parce que voyez-vous, ces personnes-là, si elles sont interpellées, il se trouvera des Béninois demain pour dire oh non, il ne faut pas les sanctionner, ce sont nos frères, ce sont nos sœurs.”, a expliqué le Porte-parole du gouvernement, invité au journal de 20h de l’Ortb le 9 mai. Il a averti que si de tels comportements persistaient, cela pourrait entraîner des pénuries d’engrais et mettre “à mal la sécurité alimentaire collective”.
Le Bénin, “proactif” sur le marché international
Le gouvernement béninois, selon le Porte-parole, s’est montré proactif sur le marché international malgré les défis économiques actuels. Cette proactivité s’est traduite par l’identification rapide des sources d’approvisionnement en intrants agricoles, leur acquisition expéditive, et leur subvention pour les rendre accessibles aux producteurs béninois.
“Ailleurs, les autres n’ont pas eu notre proactivité et n’arrivent pas à avoir les engrais et quand ils en trouvent un peu, ça coûte très cher. Nous, nous en avons trouvé. Nous avons subventionné pour que cette année, le NPK soit livré à 17 000 francs CFA, au lieu de 24 000 à 28 000 francs CFA observés ailleurs”, s’est-il réjoui, parlant de cette campagne.
La situation actuelle, avec une abondance de maïs de “2 050 000 tonnes sur la campagne agricole écoulée, soit deux fois les besoins nationaux“, aurait dû protéger le pays contre l’envolée des prix sur le marché local. Cependant, la demande régionale, en particulier du Niger et d’autres pays voisins, exerce une pression sur les prix locaux, malgré les efforts des agriculteurs béninois, d’où l’importance de la vigilance continue contre le trafic illicite d’engrais subventionnés.