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Au Bénin, comment des nouveaux bacheliers redonnent le sourire à leurs camarades recalés (3/3)

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Redonner le sourire à leurs camarades de classe, compagnons de route ou membres d’un même groupe d’études n’ayant pas réussi après la délibération des résultats du baccalauréat session de juin 2024, tel est l’objectif que se sont fixés des nouveaux bacheliers. Partageant la peine de leurs camarades malheureux, ils s’efforcent de les consoler et de leur apporter un soutien moral.

Au micro de Lameteo, certains parlent de leur démarche

Avec un peu plus de la moitié des candidats admis et 43,07% d’échec cette année, le baccalauréat a une fois de plus créé un pont entre les apprenants qui, pendant neuf mois ou plus, se sont côtoyés dans les salles de classe, lors des travaux dirigés ou sur le chemin de l’école. Face à cet écart désormais établi entre candidats admis et malheureux, les nouveaux bacheliers tentent tant bien que mal d’apporter leur soutien physique et moral à leurs pairs.

Témoignages de soutien

Parfait, très affecté par l’échec de l’un de ses amis proches, s’est immédiatement rendu à son domicile pour lui apporter du réconfort. « Quand les résultats sont sortis, j’ai appris que l’un de mes potes avec qui j’avais l’habitude de cheminer a échoué. Cela m’a vraiment blessé », a-t-il déclaré. Bien qu’il n’ait pas réussi à le retrouver lors de sa première tentative, il promet de réessayer avec des mots d’apaisement.

Pour Merlot, admis au baccalauréat série D, c’est son grand rival qui a manqué de peu la réussite. « Je ne sais pas si c’est parce qu’il n’était pas concentré ces trois jours-là sinon, il l’aurait décroché les mains en l’air », a-t-il confié. En dépit de cette rivalité, Merlot a indiqué qu’il trouvera le moyen d’apporter son soutien à son camarade recalé.

Aller de l’avant

Nabilath et ses pairs, quant à eux, ont réussi à rencontrer l’une de leurs camarades de classe non admise au Bac et ont trouvé les mots justes pour lui redonner le sourire. « Au début, elle était un peu triste mais lorsque nous avons discuté avec elle, elle a souri. Et puis, nous lui avons dit d’aller de l’avant et de ne pas s’apitoyer sur son sort parce qu’il y a encore beaucoup d’opportunités pour elle », a raconté Nabilath.

Peu importe à quel point l’échec peut retarder, il n’est pas une fatalité. Les candidats malheureux au baccalauréat doivent se remettre en question, s’évaluer et s’aguerrir davantage afin d’affronter l’année prochaine les épreuves de ce premier diplôme universitaire au Bénin.

Philippe G. LOKONON


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