Le gouvernement togolais s’est prononcé sur les mandats d’arrêts émis contre les présomptions ravisseurs de Steve Amoussou.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le secrétaire général du gouvernement togolais, Christian Trimua, a éclairé la situation judiciaire autour des mandats d’arrêt émis à l’encontre des présumés ravisseurs du cyberactiviste béninois Steve Amoussou, alias Frère Hounvi. Il s’agit des Béninois Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi, tous jugés au Bénin. Lors d’une émission, Christian Trimua a expliqué la coordination entre les justices togolaises et béninoises dans cette affaire complexe, marquée par l’enlèvement de M. Amoussou à Lomé dans la nuit du 12 août 2024.
Christian Trimua a affirmé que le Togo reconnaît les jugements rendus par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) au Bénin, qui a condamné deux individus pour « arrestation illégale de personnes », le 3 septembre dernier. Ces individus, jugés coupables d’implication dans l’enlèvement de M. Amoussou, étaient sous le coup de mandats d’arrêt internationaux émis par le Togo. Cependant, en vertu du principe du non bis in idem — interdisant le double jugement pour les mêmes faits —, ces mandats pourraient être levés, selon le SG togolais. « Ceux qui ont été jugés là-bas [au Bénin, Ndlr] et qui sont sous le coup d’un mandat d’arrêt au Togo ne le sont plus aujourd’hui… techniquement à terme, pour ces personnes, le mandat d’arrêt devrait tomber », a-t-il précisé.
Le secrétaire général du gouvernement togolais a souligné l’engagement de son pays envers les principes de droit international partagés avec les pays de la sous-région : « Une fois que le Bénin a résolu le problème, le Togo ne peut plus résoudre le même problème deux fois. C’est un principe qui est connu de tous nos pays et nous le partageons. »
Toutefois, il a également déclaré que les suspects non poursuivis au Bénin restent sous le coup de mandats d’arrêt internationaux. « Nous avons pour ceux que nous avons arrêtés, une procédure judiciaire en cours. En revanche, pour toutes celles qui n’ont pas fait l’objet de procédure, les procédures se poursuivront », a-t-il conclu.