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À l’UAC, un incendie au centre commercial ENA a consumé six boutiques : « On n’a même pas pu prendre une noix de palme », des victimes pleurent

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Dans la nuit du vendredi 5 juillet 2024, un incendie s’est déclaré au centre commercial ENA de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), ravageant plusieurs boutiques. Ce samedi matin, Lameteo s’est rendu sur les lieux. Le bilan est lourd : six boutiques ont été consumées par le feu. Parmi les victimes, deux se sont prononcées.

L’une des victimes raconte : « Nous avions fini de vendre et aux environs de 20h, nous avions déjà pris la route de la maison. Aux environs de 20h45, un de nos employés nous avait appelés pour nous dire que le campus était en feu. Nous avons accouru sur les lieux. Une fois sur place, tout était en feu. Nous avons pris de l’eau avec de l’Omo et, avec l’aide des étudiants, des coiffeurs et d’autres personnes, nous avons essayé d’éteindre le feu. Malgré nos efforts, le feu ne s’éteignait pas. Nous avons appelé les sapeurs-pompiers. Avant leur arrivée, un magasin qui contenait des sacs de riz avait complètement brûlé. Ce magasin était notre “petit Tokpa”. Tout le monde s’approvisionnait dans ce magasin, et tout est parti en fumée. Le frigo de la boutique d’à côté, qui contenait du poisson, était complètement brûlé. La boutique suivante était également brûlée. Hier, la propriétaire avait fait des ravitaillements pour se préparer à la vente de la semaine. Tout a brûlé. Que ce soit les congélateurs, les vitrines, rien n’a pu être sauvé. On n’a même pas pu prendre une noix de palme. Les réchauds à charbon, les marmites et plein d’autres choses. Plusieurs choses sont parties en fumée, au point que nous ne pouvons pas tout citer. Rien n’a pu être sauvé. Les bidons d’huile qui étaient dans le magasin de riz ont également tous brûlé. Tout cela à cause du courant. La propriétaire du magasin est actuellement à l’hôpital. Nous avons tous passé la nuit ici. Nous sommes tous à Akpakpa et nous prions le gouvernement de regarder notre situation parce que tout est cher. Ce riz qui a brûlé, nous l’achetions à 25.000F, 26.000F, 24.000F le sac. Aujourd’hui, le sac est à 37.000F. Et nous devons vendre des portions de 100F avec de la friture, du piment, des choux. Donc que le gouvernement ait pitié et qu’il nous vienne en secours. »

Témoignages de victimes

Un autre témoignage provient d’un autre commerçant touché par l’incendie : « Nous étions déjà rentrés à la maison quand l’incendie s’est produit. Nous sommes arrivés avec précipitation. Des étudiants, des coiffeurs et d’autres personnes sont venus à notre secours pour nous aider à éteindre le feu avec de l’eau. Nous appelions les sapeurs-pompiers. Tout est parti en fumée avant qu’ils n’arrivent tardivement. Nous ne savons pas ce qui a causé l’incendie. Nos employés nous ont simplement signalé qu’un des hangars avait pris feu. Les dégâts matériels sont nombreux. Nous implorons l’aide de l’État pour qu’il nous aide parce que nous vendons aux étudiants. Nous n’avions même pas de capital avant que l’incident ne se produise. Ce sont des prêts que nous obtenons grâce à l’État à travers des structures telles que RENACA et PaDME. Il n’y a aucune aide.
Pendant les vacances, c’est une vraie souffrance pour nous parce que c’est pendant les périodes de cours que nous vendons un peu afin de gagner des bénéfices. Tout est cher et en ces périodes, si tu ne vends pas beaucoup, tu n’auras pas de bénéfices. La vie est chère, les dettes sont là et cet incident est venu s’ajouter à tout. Si l’État nous apporte son aide, ce sera bien parce que les dettes sont trop nombreuses. »

Les commerçants du centre commercial ENA de l’UAC sont désemparés et lancent un appel pressant aux autorités pour une aide d’urgence afin de surmonter cette épreuve et reprendre leurs activités.

La rédaction

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