Sur sa page Facebook, l’ex-président a critiqué sévèrement Patrice Talon pour son interview à Jeune Afrique, dans laquelle il appelait Boni Yayi et Nicéphore Soglo, tous deux, anciens présidents de la République, à retrouver leur rang et à se ressaisir.
« Est-ce une menace de plus après tous les déboires contre ces derniers ? A nous de nous ressaisir ? », s’est d’abord interrogé Boni Yayi même s’il a lui-même la réponse : « C’est bien lui qui doit se ressaisir et accepter les contradictions constructives et la compétition car nous sommes du côté du peuple. Le Bénin appartient à nous tous ».
Et Yayi monte le ton et compte bien l’amplifier : « Je ne suis pas influençable, Mr Talon lui-même le sait. J’ai des Droits et j’en ferai usage. Je n’ai peur de personne sauf de mon Dieu qui m’a créé ».
L’ancien chef de l’État se souvient encore de 2019. En effet, suite aux violences survenues à Cotonou, au lendemain des législatives de 2019, le domicile de Boni Yayi avait été mis sous haute surveillance policière, le 1er mai 2019. Il a passé plus d’un mois dans cette situation.
Mais cela n’empêche. Boni Yayi, membre d’un parti politique non encore légal, reste déterminé face à la gouvernance de Talon qu’il dénonce. « Pour moi l’heure est grave et nulle part, notre constitution ne m’empêche d’opiner sur la gouvernance décevante des affaires de notre pays, pour son impact dévastateur sur le Peuple. Dès lors, en ma qualité d’ancien Président, mon devoir est d’éviter tout silence complice car je suis préoccupé de l’avenir de ce pays, de sa jeunesse, de nos enfants et petits enfants », a-t-il soutenu.