La fermeture des frontières bénino-nigérianes est scrutée à la loupe par des députés béninois en raison en particulier de la personnalité du président nigérian, Mahamadou Buhari. Pour Robert Gbian, deuxième vice président de l’Assemblée nationale du Bénin, « le problème c’est Buhari ».
Vendredi, face aux journalistes de Café Médias Plus, le député Robert Gbian a accusé le président nigérian d’être personnellement pour quelque chose dans la fermeture des frontières entre le Bénin et le Nigeria. « Qu’il vous souvienne que quand il avait fait son coup d’État, il a fait une situation comme ça à l’époque (premier mandat, 1984 Ndlr). Il a fait fermer les frontières à un moment donné », a rappelé Robert Gbian, ancien général de l’armée béninoise. Et d’ajouter: «Le Nigeria pense que c’est le Bénin qui est son malheur. C’est le riz qui est la base. Il a demandé que le président Talon interdise l’exportation du riz ». Or selon lui, le commerce de ce riz vers le Nigeria se fait généralement dans le secteur informel du coup, l’État a une marge de main-d’œuvre limitée pour contrôler ce commerce. Il rappelle au passage que bien que la CEDEAO, Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest soit intervenue pour régler la situation, mais « Buhari s’en fout».
Toutefois, le deuxième vice président de l’Assemblée nationale reconnaît que la situation est en passe d’être réglée. « Ils sont entrain de revenir à de meilleurs sentiments. Peut-être d’ici quelques mois ou quelques semaines, ils vont revenir avec des conditions qu’ils vont nous imposer ».
Il faut rappeler qu’en aout, le Nigéria qui partage des frontières avec le Bénin, le Niger et le Cameroun a fermé toutes ses frontières terrestres à la circulation des marchandises afin de lutter contre la contrebande.