Le Professeur Mahougnon Kakpo, président du Comité des rites Vodun au Bénin, a répondu à une critique émanant des réseaux sociaux concernant l’orthographe du terme “Vodun” adoptée lors des récents Vodun Days.
Au cours d’une émission de Canal 3 Bénin ce 21 janvier 2024, Mahougnon Kakpo, président du Comité des rites Vodun au Bénin, a répondu à une critique suscitée par l’orthographe du terme “Vodun” adoptée lors des récents Vodun Days, en opposition à la forme “vaudou” préconisée dans la langue française.
Réagissant aux commentaires remettant en question l’utilisation du terme “Vodun” au lieu de “vaudou”, conforme à l’orthographe française, le Professeur Kakpo a souligné l’importance de préserver l’authenticité du Vodun en tant qu’héritage culturel béninois. Il a interrogé ironiquement, “C’est l’Académie française qui a fait le Vodun ? Le Vodun c’est la France qui fait le Vodun?”.
Le président du Comité des rites Vodun a insisté sur le fait que le Vodun n’est pas une affaire de la France et que l’Académie française n’est pas une référence en matière d’orthographe du Vodun. Il a expliqué que le choix du terme “Vodun” a une signification profonde et est étroitement lié à l’étymologie du Fâ, qui est le socle de la culture Adja-tado.
“Un nom a toujours un sens. Le nom Vodun, c’est vrai qu’il y a plusieurs explications de l’étymologie du Vodun, il y a beaucoup de tentatives farfelues d’explication de l’étymologie du Vodun, mais l’étymologie qui est acceptable, c’est l’étymologie qui a rapport au Fâ”, a déclaré le Professeur Kakpo.
Il a expliqué que le Fâ, l’ensemble de 256 Fâ “dou” de 56 divisions, est le fondement de la culture Adja-tado, et que le terme “Vodun” est une combinaison de “VO” et “D.U”, qui représentent respectivement l’ordonnance et la division du Fâ.
Pour le Professeur Kakpo, le Bénin, en tant que berceau historique du Vodun, a la responsabilité de conserver l’orthographe authentique du terme. Il a conclu en affirmant que bien que l’orthographe puisse différer dans d’autres contextes culturels, il est impératif pour le Bénin de maintenir une orthographe fidèle qui résonne avec le patrimoine culturel du pays.