Après une frappe israélienne qui a fait sept morts dans le rang de travailleurs humanitaires volontaires étrangers transportant de l’aide alimentaire à Gaza, le président américain Joe Biden est monté au créneau pour interpeller le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Lors d’un appel téléphonique jeudi 04 avril 2024, le président des États-Unis d’Amérique Joe Biden a levé le ton sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou après que des travailleurs humanitaires étrangers aient été tués lundi dans un raid aérien de l’État hébreu à Gaza.
Au cours de l’échange téléphonique qui a duré une trentaine de minutes, le locataire de la Maison Blanche a indiqué au chef du gouvernement israélien que l’État hébreu “ devait annoncer et mettre en place des mesures spécifiques, concrètes et tangibles pour répondre à la souffrance des civils, à la crise humanitaire, et pour la sécurité des travailleurs humanitaires ”.
De nouvelles mesures, qui vont désormais conditionner le soutien apporté par le gouvernement américain à Israël. “(…) La politique américaine, en ce qui concerne Gaza, serait déterminée par l’évaluation qu’il (gouvernement américain, Ndlr) ferait des décisions immédiates prises par Israël ” dans ce sens, a indiqué un compte-rendu de l’appel publié par la Maison Blanche.
Joe Biden attend également d’Israël, un «cessez-le-feu» immédiat. Le 25 mars dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté une résolution de cessez-le-feu immédiat à Gaza. Une décision jusqu’ici boycottée par l’État hébreu qui entend mener des opérations terrestres à Rafah, l’un des derniers refuges de milliers de Gazaouis.
Israël se plie aux exigences américaines
Selon le média français RFI, au lendemain de l’appel téléphonique entre les deux personnalités, l’État hébreu a desserré l’étau autour de l’enclave palestinienne. Le cabinet de sécurité israélien a approuvé ce vendredi 05 avril, des « mesures immédiates pour augmenter l’aide humanitaire à la population civile dans la bande de Gaza », a fait savoir dans un communiqué, le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu. Une mesure d’allègement qui «permettra d’éviter une crise humanitaire et qui est nécessaire pour assurer la poursuite des combats et atteindre les objectifs de la guerre ».
Ainsi, Israël va permettre de manière « temporaire » la livraison d’aide à Gaza via le port israélien d’Ashdod et le point de passage d’Erez. L’accroissement et la facilitation d’acheminement de l’aide jordanienne par Kerem Shalom », poste-frontière du sud d’Israël sont également envisagés par Tel-Aviv.
