Une affaire de remboursement de dépenses, surnommée la “bananagate”, provoque actuellement un tollé au sein de la population suisse, révélant des pratiques controversées quant aux remboursements des frais des députés à Berne.
Dans la capitale fédérale suisse, les députés bénéficient d’un traitement particulier en matière de remboursement de dépenses. Malgré un salaire mensuel déjà conséquent de plus de 24 mille euros (près de 16 millions de FCFA), les élus se font rembourser des dépenses apparemment anodines, telles que des petits pains à 95 centimes, une banane à 20 centimes, des biscuits, et bien d’autres.
Une note récente des frais du ministre chargé de la sécurité du canton de Berne a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, suscitant une vive indignation au sein de la population suisse. « Avec un revenu annuel brut de 280 000 francs pour un membre du gouvernement, je trouve cela très mesquin. Un simple employé de canton ne peut pas facturer de telles choses », a exprimé le responsable de l’association du personnel du canton dans une déclaration à RTS.
Pourtant, selon RFI, le remboursement de ces dépenses par les élus suisses n’est pas illégal. Au sommet de la fédération, les sept ministres du gouvernement bénéficient même, depuis le 1er janvier, d’un abonnement annuel pour les pistes de ski, chaque élu se voyant octroyer un abonnement de 4000 euros, soit 2 623 828 FCFA, tirés des caisses du contribuable suisse.
Afin de canaliser ces dépenses qui suscitent la polémique, les autorités locales de Berne ont décidé de fixer une somme moyenne à partir de laquelle les élus peuvent désormais prétendre à un remboursement.