Le Conseil des ministres au Bénin, présidé par le chef de l’État, Patrice Talon, s’est réuni ce mercredi 03 avril 2024 pour délibérer sur divers sujets. Parmi les décisions prises lors de cette réunion, une suspension temporaire a été annoncée à l’encontre de maître Bérenger Yaovi Agbogba, huissier de justice titulaire de la charge de Comè.
Lors du Conseil des ministres, une décision de suspension temporaire a été prise à l’encontre de maître Bérenger Yaovi Agbogba, huissier de justice titulaire de la charge de Comè créée par décret n° 2016-749 du 7 décembre 2016.
Les raisons de cette suspension découlent d’incidents survenus récemment. Nos sources citent, plusieurs événements comme justificatifs de cette mesure disciplinaire.
Le premier incident remonte au 22 février 2024, où maître Agbogba aurait, vêtu de son costume professionnel, manifesté de manière spectaculaire sur la dalle d’un bâtiment qui n’est pas le siège de sa charge. Ses actions lors de cet événement ont été considérées comme des invectives à l’encontre des forces de l’ordre, allant à l’encontre de son statut et de ses responsabilités professionnelles.
Quatre jours après cet incident, le 26 février 2024, maître Agbogba aurait publié une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle il aurait critiqué l’État en ignorant délibérément des décisions judiciaires régulières. Ces actions, réalisées une fois de plus en portant son costume professionnel, ont été jugées comme une violation grave des règles déontologiques de sa profession.
L’usage délibéré et prémédité du costume professionnel dans ces circonstances a été considéré comme une tentative de dévoiement des valeurs associées à la profession d’huissier de justice. La loi 2001-38 du 08 Septembre 2005, portant statut des Huissiers de Justice, est claire sur l’importance du respect des symboles de la profession, notamment le costume professionnel, qui revêt une signification solennelle et sacrée.
Suite à ces incidents, maître Agbogba a été soumis à une procédure disciplinaire par la Chambre des Huissiers de Justice. Reconnaissant la gravité de ses actes, il aurait présenté des excuses, mais la sanction de suspension temporaire de 5 mois a été décidée en application de la loi régissant la profession.