Au Bénin, le parti de l’opposition Les Démocrates reste ferme dans son refus de soutenir une proposition de loi visant à modifier un aspect de la constitution en relation avec les élections générales de 2026.
Sur le plateau de TVC Bénin, ce dimanche 11 février 2024, Jude Lodjou, membre du parti de l’opposition Les Démocrates, a réaffirmé la position ferme de son parti à l’égard d’une proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale.
Cette proposition, portée par un député de la mouvance présidentielle du Président Talon, vise à modifier une disposition de la constitution béninoise en lien avec les élections générales de 2026 tout en excluant la possibilité de permettre au chef de l’Etat de faire un troisième mandat.
Lors de son intervention télévisée, Lodjou a déclaré sans équivoque que aucun député du parti Les Démocrates ne voterait en faveur de cette proposition. Il a montré un lien étroit entre les députés et les électeurs. Selon lui, les membres du parti ont été élus grâce au soutien et à la volonté populaire de sauvegarder l’intégrité des résultats des urnes.
Il a également insisté sur le fait que les députés des Démocrates sont fidèles aux décisions prises au sein du parti, soulignant que même en cas de vote secret, ils ne se déroberaient pas à cette position. Lodjou a exprimé une confiance totale quant à la résolution de son parti, affirmant qu’ils n’avaient rien à craindre, que le vote soit secret ou public. « Aucun député de Les Démocrates ne votera pour (…) Que le vote soit secret au à visage découvert, on ne craint rien du tout. Allons au vote et on verra. », a-t-il lancé.
Pour rappel, la Cour constitutionnelle avait recommandé à l’Assemblée nationale de modifier le code électoral afin de résoudre une inégalité au niveau des maires concernant le parrainage des candidats à l’élection présidentielle de 2026. Assan Seibou, député à l’Assemblée nationale, président du groupe parlementaire Bloc Républicain, parti de la mouvance présidentielle de Talon a pris l’initiative d’une proposition de loi portant révision de la Constitution afin de régler le problème.